C'est une véritable levée de boucliers qui est en train de s'organiser face du ministre des Transports Jonathan Ignoumba. La raison de cette montée de tension : le blocage lié à la mise en œuvre des recommandations des Assises nationales sur l'exploitation des véhicules poids lourds en République Gabonaise.
Une situation de conflit qui découle des interventions malsaines de certains de ses collaborateurs habitués à l'immobilisme et aux pratiques mafieuses. Lesquelles pratiquent plombent, depuis des années, le département des Transports.
Pour rappel, en quittant le département des transports le 17 janvier dernier, Loïc Ndinga Moudouma avait réussi à mobiliser toutes les expertises nécessaires autour d'une seule vision : réorganiser tous les pans du secteur transport. Pour ce faire, l'organisation des premières assises nationales sur l'exploitation des véhicules poids lourds avait ainsi été perçue comme un renouveau. L’initiative avait été saluée par les autres membres du gouvernement, mais surtout par les opérateurs économiques.
Sauf que trois plus tard après la tenue de ces assises, c’est le néant. Le ministre Jonathan Ignoumba est à ce jour incapable de mettre en exécution les conclusions des assises. Selon certaines informations, à son arrivée, la mise en exécution des résolutions des assises avait été placée comptabilisée au nombre des dossiers en urgence.
Le 12 février dernier, une réunion de restitution avait été organisée en présence de tous les responsables du département des transports terrestres. Cette réunion de restitution fut suivie, le 14 février, d'une autre réunion portant sur l'examen des points préoccupants dans le contenu des certains textes, présentés lors de la réunion de restitution du 12 février 2025. A la suite de toutes ces réunions, des comptes rendus furent dressés. Depuis, plus rien ne bouge.
Les recommandations des assises
Les participants avaient délibéré sur la nécessité de réorganiser la mobilité des transports exceptionnels, avec la proposition de nouveaux textes réglementaires, dont un décret créant un Centre de gestion du trafic routier. Il a donc été préconisé une refonte de la législation, notamment en matière de transport exceptionnel, pour mieux encadrer les camions lourds et grands gabarits, tout en harmonisant les pratiques de mobilité sur l’ensemble du territoire.
A propos de la formation des conducteurs, les assises avaient mis en exergue l’importance de l’institution d’un Programme national de formation à la conduite automobile, avec l’instauration d’un Certificat d’aptitude professionnelle (CAP) pour les conducteurs de Poids lourds, afin d’assurer des compétences solides et uniformes sur la route. Il a également été proposé de moderniser le Centre national d’examen du permis de conduire et d’améliorer les processus d’enregistrement des conducteurs.
Sur le volet des normes techniques en matière de transformation et d’inspection des véhicules, les participants recommandaient de renforcer les procédures d’inspection et de certification des véhicules à moteur, en vue de garantir leur conformité et leur sécurité. Le projet de créer un carnet d’entretien pour chaque véhicule Poids lourd a également été retenu pour assurer une meilleure maintenance et durabilité des véhicules.
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