IMG-LOGO
Accueil Article Rachat à hauteur de 35 % du capital : Comment l’Etat a sauvé la société ABG de la faillite et 800 salariés du chômage
Investigation

Rachat à hauteur de 35 % du capital : Comment l’Etat a sauvé la société ABG de la faillite et 800 salariés du chômage

IMG La société ABG, ex Siat Gabon, sauvé de banqueroute par l'Etat.

 

Siat Gabon était une fierté pour le Gabon. La multinationale belge, spécialisée dans le palmier à huile, l’hévéa, l’élevage et la production de caoutchouc, était, il y a encore quelques décennies, cotée en Bourse. Mais du fait d’une gestion catastrophique et d’un effondrement des prix du caoutchouc sur les marchés internationaux, la société, qui produisait 22 500 tonnes de caoutchouc par an sur 10 000 ha de plantations, s’est complètement effondrée.

 

En 2020, la société, propriété de l’homme d’affaires belge Pierre Vandebeeck, n’était même plus capable de payer les salaires de son personnel. Immédiatement, la décision est prise de déclencher un plan de sauvetage. Le siège de l’entreprise, situé non loin du Camp de police, est revendu à des investisseurs étrangers qui vont en faire des locaux commerciaux modernes. Pierre Vandebeeck va aller installer les locaux de ce qui reste de Siat dans des bureaux à Louis. Pour les agents rencontrés par notre rédaction, à cette époque, il s’agit de plusieurs mois de retard de salaire. Et leur calvaire dure depuis la période de la Covid-19, en 2020. Avant cette période, l’entreprise belge se portait bien et bénéficiait de certains avantages dans les milieux du fisc, dont l’exonération douanière, d’impôts et de la TVA.

 

Mais la Covid-19 étant passée par là, les gestionnaires de l’entreprise ont perdu le contrôle. La situation s’est davantage accentuée avec l’arrivée au top management de l’entreprise du beau-fils de Pierre Vandebeeck, un certain Gert Vandermissen. Lequel, aux dires d’un cadre de la boîte, n’a pas su relever les défis, au point d’avoir été viré au bout de quelques années par son beau-père. Là aussi, dénoncent des sources, la vente a été mal ficelée du fait des ambitions démesurées du beau-fils du grand patron belge.

 

Conséquence, l’entreprise traverse une situation difficile avec, à la clé, de grosses difficultés financières. En plus d’être désormais locataire, Siat Gabon, qui a, entre-temps, changé de nom, en devenant Agro B usinesGroups, va garder, sous la main, les activités du caoutchouc.

 

Agro Business Group, ça vire au pugilat

 

Sauf que le changement de nom, de locaux et de manager ne change rien à la réalité. Bien au contraire, Agro Business Group fait face à une crise financière qui va virer au pugilat le 25 mars 2024. A l’usine de la société à Mitzic, les responsables de cette société vont rater, de peu, d’être copieusement bastonnés après avoir osé proposé aux employés, qui sont rentrés en grève, la modique somme de 30 mille FCFA chacun, alors que ces derniers exigent le paiement immédiat de sept mois de salaire. Il a fallu l’intervention du préfet de l’Okano, Timothée Malemba, et des agents des Forces de l’ordre et de sécurité, pour que la délégation des responsables venue de Libreville se sortent de ce merdier.

 

Les agents, qui avaient déclenché une grève générale illimitée, exigeaient le paiement immédiat de l’ensemble des mois de salaires. Pour se faire étendre, ils organisèrent une marche de protestation dans la ville. Non sans inviter les autorités de Transition d’intervenir avant qu’il ne soit trop tard.

 

Rachat de 35 % des parts par l’Etat gabonais

 

Le message d’aide lancé par les agents ne tombe dans les oreilles de sourds. Le gouvernement de Transition veut absolument éviter une crise sociale occasionnée par la fermeture de l’entreprise au Gabon avec près de 800 salariés au chômage. Conséquence, dans un communiqué rendu public, ce 12 juillet 2024, le ministère de l’Economie et des Participations a annoncé l’acquisition par l’Etat gabonais de 35 % du capital social de la société Agro Business Group (ABG), ancienne société SIAT.

 

Par l’effet de cet accord signé, depuis le 24 mai dernier, l’Etat va non seulement pouvoir désigner deux administrateurs au Conseil d’Administration de ladite société, mais surtout participer à la gouvernance de celle-ci.

 

En contrepartie de cette acquisition, la société ABG, spécialisée dans le développement et la gestion de projets agro-industriels, notamment l’activité du caoutchouc, s’engage à maintenir et à moderniser son outil de production à l’intérieur du pays, à préserver environ 800 emplois directs sur les sites de Bitam, Mitzic, Nsilé et Kango. En plus d'apurer les arriérés de salaires et améliorer les conditions de travail de ses employés. Non sans s’engager à accroître sa production.

 

« L’acquisition par l’Etat de plus d’un tiers du capital social de la société ABG est une opération qui participe à la mise en œuvre d’une meilleure gouvernance économique au profit de la population. Elle permet, en effet, de renforcer le processus de création de richesses dans le pays et de préserver de nombreux emplois », conclut le communiqué du ministère de l’Economie. Du reste, il faut retenir que l’Etat gabonais a déboursé environ 4 milliards de FCFA dans l’opération d’acquisition de ces parts. Le Gabon vient de sauver la société du Belge Pierre Vandebeeck de l’hécatombe.

Partagez:

14 Commentaires

IKNizVSCn - Aug 01, 04:56

IrvzHnEBF

IKNizVSCn - Aug 01, 04:56

IrvzHnEBF

BWLvmVREPo - Aug 01, 04:58

tEnIvdNQmiGPukl

BWLvmVREPo - Aug 01, 04:58

tEnIvdNQmiGPukl

WJRMykvuYnKtTc - Aug 10, 08:53

PJadfcIuUrlK

WJRMykvuYnKtTc - Aug 10, 08:53

PJadfcIuUrlK

HxkezFANOvIdsp - Aug 16, 17:43

LGaVnCdwgq

HxkezFANOvIdsp - Aug 16, 17:43

LGaVnCdwgq

EFhHGoZdmJRwjxg - Aug 19, 00:10

jMPhaYqcISL

EFhHGoZdmJRwjxg - Aug 19, 00:10

jMPhaYqcISL

kxXgOaRSDT - Aug 24, 21:03

Vfmagnhs

kxXgOaRSDT - Aug 24, 21:04

Vfmagnhs

ofkAtXwzbFWU - Sep 05, 12:36

RvOZFCfnWyJEPhx

ofkAtXwzbFWU - Sep 05, 12:36

RvOZFCfnWyJEPhx


Postez un commentaire

Votre adresse email ne sera pas publiée. Les champs marqués * sont obligatoires