Il avait été nommé pour redresser une entité dont les anciens dirigeants étaient accusés de détournements de fonds et autres malversations financières. Sauf qu’au bout de quatre mois, tout le monde a pu se rendre compte qu’Adrien Moukabi n’avait ni l’étoffe, ni le profil pour diriger l’Autorité de régulation des transports ferroviaires (ARTF). Pire, le médecin vétérinaire à la retraite est désormais accusé d’entretenir l’opacité dans la gestion des finances alloués au « gendarme » du chemin de fer.
Au point qu’aujourd’hui les membres du conseil de régulation et le secrétaire exécutif adjoint demandent à Moukabi des éclaircissements sur les 500 millions alloués à l’ARTF portant sur de l’audit quinquennal jusqu’ici non réalisé. Où sont passés les 500 millions ? Quelle destination ou orientation a été prise par cet importante somme ? Aucune réponse n’est apportée à ces interrogations alors que la dette de l’Artf auprès des organismes sociaux (CNSS et CNAMGS) n’est toujours pas réglée entièrement.
Et comme si tout cela ne suffisait pas, les dépenses qui devaient être effectuées dans le cadre des 430 millions accordés par la direction générale du Budget, au titre de la rallonge budgétaire, sont demeurées irréalisées. Il s’agissait, entre autres, d’un décaissement de 100 millions pour le financement du pont bascule, le paiement de la dette CNSS et CNAMGS pour les deuxièmes et troisième trimestres de l’année 2024 pour un montant de 180 millions de Fcfa et de 160 millions pour l’atterrissage des salaires. « A ce jour, les arriérés envers la CNSS et la CNAMGS ne sont pas réglées entièrement et le pont bascule n’est pas installé. Qu’est ce qui a été fait de cet argent ? Que le Secrétaire exécutif s’explique ! », dénonce, un membre du conseil de régulation. Les membres du conseil de régulation vont plus loin en accusant Moukabi d’avoir procédé à des modifications du plan d’affectation alors que toute modification d’un tel plan est considérée comme un détournement de fonds. Plus rien ne va !
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