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Politique

Grande évasion au PDG : Steeve Nzegho Dieko quitte à son tour le « Titanic » en perdition

IMG Steeve Nzegho Dieko claque à son tour la porte.

Les démissions pleuvent, les convictions s’affirment et le PDG, jadis tout-puissant, continue de se vider de son sang politique. Ce lundi 27 janvier 2025, une autre figure de l’ex-parti au pouvoir a décidé de faire ses adieux : Steeve Nzegho Dieko, ancien secrétaire général et membre influent du bureau politique. Dans une lettre teintée de dignité retrouvée et de principes affichés, l’homme a acté son départ. Pour le PDG, c’est un coup dur de plus dans une série noire. Mais derrière les grandes phrases de l’intéressé, faut-il voir un acte de courage ou une habile pirouette politique ?

 

Une lettre pour l’histoire (ou la postérité)

La lettre de démission de Steeve Nzegho Dieko ressemble à ces discours soigneusement calibrés où l’on dit tout sans vraiment tout dire. « Après mûre réflexion », il dit vouloir se consacrer à la restauration de sa dignité, ternie par des accusations judiciaires qu’il rejette en bloc. On comprend l’homme acculé, mais on voit aussi le politique qui, dans un contexte de naufrage collectif, préfère quitter le navire pour ne pas sombrer avec.

Dans un Gabon où la justice commence à rattraper les puissants d’hier, la dignité devient l’argument à la mode. Mais derrière cette noble quête, certains y verront surtout une stratégie de repositionnement, car oui, se déclarer victime quand le vent tourne, c’est aussi un art.

 

 

Autrefois forteresse imprenable, le PDG ressemble désormais à un paquebot qui prend l’eau de toutes parts. Depuis la chute du régime d’Ali Bongo Ondimba, les défections se multiplient. Ceux qui hier chantaient les louanges de la famille Bongo, micro en main, cherchent aujourd’hui à s’éloigner, invoquant leurs valeurs personnelles et leur amour du Gabon.

Steeve Nzegho Dieko, lui, n’a pas manqué de rappeler dans sa lettre combien le PDG fut pour lui une « école de la vie ». Une école, certes, mais où les leçons d’éthique semblent avoir été dispensées bien tardivement. Si le PDG était si formateur, pourquoi attendre que le navire chavire pour réaliser qu’il prenait l’eau depuis des années ?

 

Des convictions en solde ?

Dans son adieu, l’ancien secrétaire général s’est voulu philosophe, évoquant son « attachement viscéral au Gabon, à sa paix et à sa prospérité ». Un message qui tranche avec la réalité d’un parti souvent critiqué pour ses méthodes opaques et son autoritarisme. Le contraste est saisissant : hier pilier du système, aujourd’hui chevalier blanc de la dignité.

Mais soyons honnêtes : dans le théâtre politique gabonais, les convictions ont souvent une durée de vie proportionnelle à la force des rapports de pouvoir. Ce qui était acceptable hier devient insupportable aujourd’hui, surtout quand la main nourricière ne distribue plus de privilèges.

 

Un départ qui interroge

Le départ de Steeve Nzegho Dieko s’ajoute à une liste croissante de démissions et de contestations internes. En creux, il révèle un PDG incapable de se réinventer depuis la perte du pouvoir. Le parti, jadis symbole d’unité, semble désormais pris au piège de ses propres contradictions.

La grande question est la suivante : que cherche vraiment Nzegho Dieko ? Une réhabilitation personnelle ? Un tremplin pour une nouvelle aventure politique ? Ou une sortie discrète avant que la justice ne se fasse plus insistante ?

 

Un symbole d’une époque révolue

Plus qu’une simple démission, ce départ illustre la fin d’un cycle. Le PDG, autrefois tout-puissant, est aujourd’hui un colosse affaibli, déserté par ceux qui y voyaient autrefois un moyen d’ascension sociale et politique. Pour Steeve Nzegho Dieko, l’avenir est désormais incertain. Son combat pour la dignité, qu’il présente comme une quête personnelle, sera scruté de près. Car si le PDG s’effondre, la justice, elle, semble bien décidée à aller jusqu’au bout.

 

Un départ symptomatique d’un malaise profond

La démission de Steeve Nzegho Dieko est-elle un acte sincère ou un calcul stratégique ? La réponse viendra avec le temps. Mais une chose est sûre : le PDG, autrefois hégémonique, doit désormais affronter la dure réalité d’un monde politique où les masques tombent et les alliances se délitent.

L’histoire de ce parti, qui fut un pilier du régime Bongo, pourrait bien devenir celle d’une descente aux enfers, si aucun sursaut collectif ne vient sauver ce qu’il en reste. Quant à Steeve Nzegho Dieko, son nom restera associé à cette époque charnière où les convictions politiques se brisent sur le mur des réalités judiciaires.

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