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Casses et Spoliations par la Garde Républicaine à la Sablière II : les familles appellent à l’arbitrage du Chef de l’Etat

IMG Sablière II, zone des casses orchestrées par la GR.

Dans la nuit du 11 au 12 octobre 2022, les habitants  de la Sablière II, dans la commune d’Akanda, sont surpris par la présence des éléments de la Garde Républicaine en civil avec les engins de l’Etat. Ce jour-là, ils ont procédé à la destruction de trois habitations, sans une décision de justice. Plus de deux ans après cet évènement, les propriétaires attendent toujours d’être dédommagés, ce alors qu’un accord avait été trouvé.

 

 

Après ses études à l’étranger, Sieur Cédric Valère Ondo Eyi fait  le choix de rentrer au pays pour contribuer à l’effort national.  Pragmatique et rigoureux,  il intègre le monde du travail dans le secteur privé avant de rejoindre la fonction publique. Grâce à son esprit organisationnel, ce fils d’une famille modeste, s’installe à la Sablière II dans la commune d’Akanda en 2011, sur une parcelle qui lui a été cédée par un autre compatriote. Apres vérification de la situation de la parcelle : l’enquête foncière ne relève aucun occupant sur cette parcelle, le dossier est toujours en cours de traitement auprès de l’administration concernée au moment des faits.

 

Sieur Cédric Valère Ondo Eyi parvient avec ses moyens à construire un bâtiment R+1  pratiquement habitable. Sauf qu’il  est loin de s’imaginer que ses efforts vont être anéantis par des hommes en uniforme, ceux qui étaient  censés faire respecter la loi dans une  République.

 

La destruction de la bâtisse par les éléments de la Garde Républicaine

 

Dans la nuit du 11 au 12 octobre 2022  des éléments de la Garde Républicaine  s’introduisent dans la parcelle, sans explications, ni décisions de justice, ils procèdent à la destruction du bâtiment dans une zone de recasement sans projet d’utilité publique déclaré.

 

« Ils sont arrivés, armes à la main, ils nous ont intimidé, et ils ont détruit notre bien, soit une maison familiale de 11ans d’effort, de sacrifice et de privation avec les engins de l’état (bulldozer, porte-char, et véhicules de liaison appartenant à la GR), c’est grâce au numéro matricule GR 2945 que nous avons pu  identifier les identités des auteurs de cette casse » fait savoir Cédric.

 

Les démarches pour obtenir justice

 

Plus de deux ans après,  les membres de  cette famille courent  auprès des responsables de la GR pour être indemnisés. Non sans accuser le Lieutenant-Colonel NEMBE Macaire, actuel  Chef de cabinet militaire du Chef de l’Etat, d’avoir, à l’époque,  dirigé l’opération de destruction de leurs biens. 

 

Après de nombreuses démarches, les familles avaient obtenu un accord négocié par entente de deux parties pour un dédommagement dans les meilleurs délais. Sauf que depuis 2024, le soit transmis portant le cachet du Commandant en chef de la GR n’a pas été suivi d’exécution.  D’après plusieurs sources, le dossier d’indemnisation est bloqué. Par qui ? Nul ne sait.

 

 

 

Aujourd’hui, Cédric Valère Ondo Eyi et les membres de sa famille reviennent à la charge alors que les services de la DGSS et de la DGSM, qui avaient été désignés pour exécuter l’accord,  ont décidé unilatéralement de couper tout contact avec eux. Pas d’explications, pas d’informations, il n’existe aucun point focal, absence totale de personne ressource pour  donner suite à l’application de l’accord.

 

C’est le grand silence, le dédommagement n’est toujours pas effectif. Au lieu de ça, « nous subissons des intimidations et des menaces  pour nous faire taire », dénonce Cédric.

 

Face au mutisme, Cédric et d’autres familles impactées par ces casses ont été dans l'obligation d'adresser plusieurs correspondances au niveau à  la présidence de la République.  D’abord, au nouveau commandant en chef de la Garde Républicaine, puis à l’ancien Secrétaire général, Guy Rossantanga-Rignault. Ce dernier, dans sa première réponse avait signifié aux plaignants de ce que le Commandant en Chef de la GR a été  informé de la situation. Dans sa deuxième réponse, Guy Rossantanga-Rignault assurait,  aux plaignants, que le dossier avait  été transmis aux services compétents et qu’il était en cours d‘étude. Sauf que l’attente est longue. Rien ne bouge.

 

Entre temps, Cédric et les autres familles impactées ont  adressé au nouveau secrétaire général de la présidence de la République et  au Directeur de cabinet du Président de la République, Brice Clotaire Oligui Nguema des courriers qui demeurent  lettre morte jusqu’à ce jour.

 

Sans se décourager et ne voyant rien bouger au niveau de la présidence de la République, ces familles ont interpellé le vice-Président du gouvernement, Alexandre Barro Chambrier.  En réponse, le Vice-président du gouvernement   a indiqué qu’il avait saisi le ministre de la Défense nationale pour plus d’informations. Malgré toutes ces démarches républicaines, ces familles demeurent dans l’angoisse.  « Nous avons pris des engagements pour construire nos vies et jusqu'à ce jour, nous continuons d’être tributaire de ces engagements, alors que nos biens ont été détruits », se désole Cédric.

 

Les familles impactées en appellent désormais à l’intervention  du président Brice Clotaire Oligui Nguema pour qu’il rétablisse la justice dans cette affaire. « Que notre dignité soit rétablie. Nous avons construit nos biens pendant 11 ans, un temps de sacrifice, de privation et de discipline, avec un seul but, mettre nos familles en sécurité. Cela fait trois ans que nous voulons tourner la page et passer  à autre chose », ont-ils écrit dans la correspondance envoyée au Chef de l’Etat. 

 

( Affaire à suivre)

 

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