Eddy Minang, Procureur général.
« Ce dossier n’est pas un simple procès, c’est une autopsie nationale », a-t-il cessé d’indiquer tout au long de ce procès. Le procureur général a, pendant une semaine, démontré l’ampleur des détournements massifs des deniers publics par l’ex première dame, son fils et les membres de leur entourage. Lors de son réquisitoire à l’audience de ce lundi 17 novembre, Eddy Minang, est allé plus loin en interpellant les accusés sur le mal occasionné à un pays qui leur a pourtant tout donné : « réalisez-vous l’ampleur du pillage ? Réalisez-vous la profondeur de la corruption ? Réalisez-vous la violence invisible qu’elle a infligée à un peuple déjà éprouvé ? »
Car, a poursuivi Eddy Minang, ce procès atteste de ce que ce pays a été « entre les mains de collégiens, férus de poker, de Playstation et avides de soirées « bunga bunga » à la berlusconi ou de « breaks off » à la Puff Daddy. La République a été laissée aux mains des adolescents regroupés au sein du nébuleuse « Youg team ». Il s’est agit, indique le procureur général d’un « pacte criminel durable entre Mohamed Aliou Saliou, Ian Ghislain Ngoulou, Kim Oun et Jordan Camuset et certains collaborateurs, une répartition de rôles, un mode opératoire constant et un but commun. Ce but commun visait la captation et la dissimulation de fonds publics.
Pour le procureur général cette association n’était pas fortuite. Elle était organisée, consciente, méthodique. « Cette association a permis la mise en place de plusieurs sociétés civiles immobilières fictives, de comptes de passage et de sociétés écrans en vue de blanchir des capitaux provenant des détournements des fonds publics. Cette attente, explique le magistrat, a permis « des détournements de fonds publics, des concussions, des corruptions ( notamment autour du CGE), des opérations de blanchiment, des interventions fiscales illégitimes au profit de sociétés ciblées et la constitution de patrimoines privés colossaux.
En somme, pour le procureur général, c’est un braquage institutionnel mené par « des monstres froids, des criminels !!! Dont Ian Ghislain Ngoulou était la pièce maîtresse. Cet homme qui a tenté de se faire passer pour « un sot » qui exécutait les ordres de Nourredin Bongo était en réalité « le détenteur des fonds publics, l’exécutant des instructions, le transporteur et le redistributeur des sommes détournées. » Fort de cela, le procureur général l’assimile à Nicolas Fouquet, surintendant des finances de Louis XIV ( France). « Un génie administratif devenu prédateur financier. Un serviteur devenu parasite. Un homme qui avait confondu, avec une arrogance rare, le coffre du royaume et sa cassette personnelle. »
Les peines sollicitées
C’est pourquoi, rajoute le procureur général, j’ai l’honneur de requérir à la Cour de bien vouloir déclarer suffisamment établis les fais de à l’encontre de Ghislain Ngoulou et le condamner à une peine de 15 ans de réclusion criminelle et 50 millions d’amende.
A l’encontre de Mohamed Ali Saliou une peine de 10 ans de réclusion criminelle et 75 millions d’amende.
A l’encontre de M. Abdul Osséni Oceni, une peine de 10 ans de réclusion criminelle et 75 millions d’amende. …
Bonjour. Qlq1 qui a des milliards vous lui demandez 75 millions ? Ces de la grâce.
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