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Politique

Ian Ghislain Ngoulou, « le Fouquet » du Prince Nono lourdement condamné par la Cour criminelle spécialisée

IMG Ian Ghislain Ngoulou écope de 15 ans de prison.

Il a été la pièce centrale d’un système de prédation  des  fonds publics. Au terme d’un procès de plus d’une semaine, Ian Ghislain Ngoulou vient d’être reconnu coupable des faits de détournement de fonds publics, de corruption active, de concussion,  de blanchiment de capitaux et d’usurpation de titre . En répression, l’ex directeur de cabinet de Nourredin Bongo Valentin  écope d’une peine de 15 ans de prison, 10 millions d’amende et d’1 milliard 200 millions au titre de réparation. Ces biens et ses avoirs seront saisis. 

 

La descente aux enfers  du Fouquet du Prince Nono

Lors de son réquisitoire, le procureur général n’a pas manqué de tracer le portrait robot d’un homme «  qui tenait les clés du système ». Pour Eddy Minang,  Ian Ghislain Ngoulou était «  le  bras droit, le relais, la courroie de transmission, la main qui prend, qui transporte, qui remet. » «  Quand Nourredin ordonnait, Ngoulou exécutait » renchérit le procureur général.  

 

D’où la  comparaison faite entre Ian Ngoulou et Nicolas  Fouquet, le surintendant de Louis XIV en France. «  Un homme qui n’était pas roi, mais qui agissait  comme s’il l’était. Un homme qui n’avait pas de titre princier, mais qui exerçait une puissance tellement démesurée qu’elle finit par menacer l’Etat lui-même. »

 

Pour le procureur général Ian Ghislain Ngoulou incarnait au sein du système mis en place par Nourredin Bongo  ce grossier personnage qu’était Nicolas Fouquet.  «  Un génie administratif devenu prédateur financier. Un serviteur devenu parasite. Un homme qui avait confondu, avec une arrogance rare, le coffre du royaume et sa cassette personnelle ». Fouquet, rajoute Eddy Minang, n’avait pas besoin de la couronne, il avait les clés du trésor, il n’avait pas besoin d’un sceptre, il avait le pouvoir des signatures, des flux, des décisions secrètes. Il n’avait pas besoin d’un trône, il avait Vaux-le-Vicomte, symbole insolent de son enrichissement sur le dos de l’Etat.

 

 Et de conclure : «  Ian Ghislain Ngoulou est le Fouquet moderne du Gabon. Comme Fouquet, il n’était pas le  Chef mais il contrôlait la richesse du  chef. Il était l’homme de l’ombre, celui qui manipulait les leviers,  (…) Ngoulou avait ses circuits, ses hommes, ses valises, ses accès clandestins, ses faveurs distribuées comme des titres nobiliaires. Le territoire qu’il administrait n’était pas une province : c’était un réseau financier. Un réseau toxique, tentaculaire, clandestin. »

 

 Ian Ghislain Ngoulou s’est cru intouchable

Tout comme Foulquet qui se croyait être protégé par sa proximité avec le Roi, Ngoulou croyait être protégé par sa fusion avec le Prince. Il pensait que l’autorité qu’il empruntait le rendait invulnérable. Mal lui en a pris,  car aujourd’hui il médite sur son sort.

 

 

 

 

 

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