Un récent rapport d’un travail d’investigations, mené, en juin dernier, par la Direction générale des études et laboratoire du ministère du Pétrole, épingle la station-service de Petro Gabon du PK 13 pour les faits de pollution.
Alors que l’entreprise s’est toujours défendue face aux accusations des habitants du PK 13 de pollution via sa station-service, le dernier rapport de travail d’une mission d’investigations semble confirmer la responsabilité de l’entreprise que dirige Jean-Baptiste Bikalou.
Pour rappel, en avril 2022, une station-service de l’entreprise de distribution des hydrocarbures Petro Gabon y est installée dans ce quartier du troisième arrondissement de la commune de Ntoum, sur la Nationale 1. Cinq mois après le lancement des activités de la station-service, il est constaté, par les habitants, une présence continue d’hydrocarbures dans les domiciles et sur les surfaces des concessions. Au départ, il était question de fortes odeurs de carburant, puis, il a été constaté des marques d’huile dans des fontaines d’eau à usage domestique, provoquant ainsi un changement régulier de la couleur de l’eau.
Interpellé par les habitants, une mission élargie, comprenant Petro Gabon, DGEPN, DGH, DGEL et des membres du collectif des habitants est diligentée. Les conclusions de cette commission révèlent, en effet, qu’il y a bel et bien « une présence continue des hydrocarbures à 17 mètres de profondeur sous la station-service dans le forage installé. Et les analyses de boue, les eaux et le sol confortent les constatations opérées lors des investigations ».
Et selon les conclusions d’une mission d’investigations menée, entre mai et juin derniers, par la Direction générale des études et laboratoire du ministère du Pétrole, « toutes les observations faites in situ par l’ensemble des parties prenantes, des procès-verbaux journaliers, tout en y associant les conditions géologiques de terrain, ainsi que les résultats d’analyses au laboratoire, la source d’émission des hydrocarbures proviendraient de la station-service Petro Gabon du PK 13 ».
Cette mission de terrain révèle que le rapport indique que les travaux ont été réalisés à partir des carottages et des prélèvements supplémentaires des échantillons des eaux, du sol et de la boue, afin de confirmer ou d’infirmer les hypothèses émises lors de la première campagne de prélèvements.
Il faut dire que sur vingt-quatre échantillons d’eau prélevés sur ce site, dix ont démontré des teneurs en hydrocarbures et quatorze en hydrocarbures totaux de la norme. Enfin, sur les résultats des échantillons de sols, sur les trente-six prélevés, quatre ont démontré des teneurs en hydrocarbures totaux au-dessus de la norme et trente-deux, en hydrocarbures totaux en dessous de la norme.
Pourtant, malgré un rapport qui l’accable, Petro Gabon fait le mort, en restant droit dans ses bottes. Ce, alors que les habitants exigent la cessation de la pollution, une indemnisation des populations conformément aux normes de réparations des sinistres et un financement par Petro Gabon de branchements d'eau au réseau d’adduction de la SEEG des populations tributaires de la fontaine d’eau à usage domestique. Mais Petro Gabon, bien qu’au fait de ces résultats, fait le mort.
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