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Foberd-Gabon : l’art de vendre du Coca-Cola périmé !

IMG Foberd Gabon fabriquait du Coca-Cola impropre à la consommation.

Il semble qu’on ait atteint un nouveau sommet dans le domaine de la "gastronomie de masse" au Gabon. La semaine dernière, l'AGASA et les forces de l'ordre ont débarqué dans les locaux de Foberd-Gabon, l'entreprise d'alimentation générale qui, apparemment, a pris l’expression "vendre du Coca-Cola" un peu trop au sérieux. Pourquoi ? Parce que certains de ses produits seraient… disons, un peu plus "impropre à la consommation" que ce que le consommateur moyen pourrait imaginer. La star du scandale ? Coca-Cola. Oui, la boisson que vous pensiez être la dernière à faire des vagues. Mais apparemment, même un géant comme Coca-Cola peut avoir un mauvais jour au bureau.

 

Les autorités ont interpellé quinze responsables du groupe Foberd-Gabon, y compris des directeurs délégués et des conseillers du directeur général. Un joli coup de filet ! On imagine la scène : ces cadres supérieurs, élégamment habillés, se retrouvant subitement dans une situation bien moins glamour, entendant les sirènes de l’AGASA retentir comme un signal de fin de fête. Mais ce n'est pas tout. Des produits "non conformes" sont en cours d'analyse, et l'on pourrait s'attendre à d'autres révélations au fur et à mesure que la fumée se dissipe.

 

Cependant, tout cela semble un peu trop théâtral, n'est-ce pas ? Foberd-Gabon serait-il le seul coupable dans ce thriller alimentaire ? Si l’on en croit certains, l’AGASA semble n’avoir trouvé qu’un seul suspect à l’heure de cette enquête sur la "santé publique", transformant cette descente en un épisode digne d’une série à suspense. Mais que dire des autres acteurs du secteur ? Les grandes surfaces, les restaurants, les hôtels, les motels… tout un univers qui semble être laissé dans l’ombre, comme si l’AGASA ne voulait pas déranger l’écosystème du commerce alimentaire local. Après tout, il est bien plus facile de cibler une entreprise déjà en difficulté que de se lancer dans une chasse aux sorcières systématique.

 

Cette sortie médiatique, bien qu’indispensable, pourrait-elle ne pas ressembler à un show digne d’une publicité électorale ? On sort les grands moyens, ont interpellé quelques cadres, et tout à coup, on donne l’impression de maîtriser la situation. Mais, au fond, il ne suffit pas de taper sur le plus grand distributeur du pays pour faire croire qu’on protège la population. Si l’AGASA veut vraiment prouver qu’elle est sérieuse, il serait temps qu’elle élargisse son champ d’action et qu’elle commence à vérifier les autres produits sur les étagères, au lieu de jouer les inspecteurs dans un épisode de téléréalité alimentaire.

 

Le Gabon, après tout, mérite mieux que des produits alimentaires qui pourraient avoir passé plus de temps en prison que dans les réfrigérateurs. Les pratiques douteuses ne devraient pas se limiter à une seule entreprise ; elles sont souvent bien plus répandues. Et à l’heure où la fin d’année approche, on pourrait espérer que l’AGASA, plutôt que de se concentrer sur une seule compagnie, décide de faire un grand ménage de Noël. Parce qu’en 2024, on aurait aimé que la seule "coca" qui fasse des vagues soit celle qui se boit, et non celle qui fait tache dans notre secteur alimentaire.

 

Chers consommateurs, gardez un œil sur votre panier. Et si vous apercevez une bouteille de Coca-Cola qui vous regarde un peu trop intensément, peut-être vaut-il mieux la mettre de côté… à moins que vous ne soyez curieux de découvrir la "nouvelle saveur" du mois.

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