IMG-LOGO
Accueil Article Enfant mort par noyade à l’Eglise Schekina : L’ avocate du pasteur Mbadinga parle d’un "malheureux incident"
Société

Enfant mort par noyade à l’Eglise Schekina : L’ avocate du pasteur Mbadinga parle d’un "malheureux incident"

IMG Le pasteur Louis Mbadinga inculpé dans cet homicide involontaire.

Dans l’épisode dramatique qui secoue la paisible église Schekina à Owendo, un enfant de 3 ans, Daniel Kilian Boussougou, a tragiquement trouvé la mort dans une piscine qui n’était visiblement pas aussi sacrée qu’on aurait pu l’espérer. Ce qui aurait dû être un simple accident, digne des pires scénarios de films d’action ratés, s’est transformé en un feuilleton judiciaire à rebondissements. Et bien sûr, dans ce genre de situation, il fallait une figure providentielle pour défendre l’honorabilité de l’institution religieuse : Me Francine Chantal Meviane, avocate du pasteur Louis Mbadinga.

 

D'un aplomb de maître, Me Meviane a pris la parole sur TV+ Afrique, nous révélant la vérité toute nue : cet incident n’était qu’une malheureuse "inattention" de la part du pasteur, qui, pris dans une quête héroïque de rangement des chaises, n’a pas vu l’enfant se précipiter vers la piscine. Eh bien sûr, qui n’a jamais vu un enfant courir comme un dératé pour récupérer un jouet tombé dans un bassin d’eau potentiellement mortel, juste après qu’un pasteur ait détourné son regard quelques secondes ? C’est du quotidien, non ?

 

La scène était digne d’un grand film dramatique : un pasteur, un peu distrait, mais en quête de rangement spirituel, et un enfant, dans une furie juvénile, cherchant à sauver son jouet. C'est là, selon Me Meviane, que le sort tragique de l'enfant a été scellé. Mais oublions les aspects matériels comme la sécurité de la piscine ou l'absence de surveillance, ce qui compte ici, c’est la pureté des intentions du pasteur et la sainteté de l’église. Comme si l’église, dans sa divine sagesse, n’avait pas besoin de réfléchir à la responsabilité de l’accident, mais plutôt de se concentrer sur le sauvetage de son image, bien évidemment.

 

L’avocate a également soulevé l’indignation générale concernant la requête du procureur, qui avait demandé des peines de prison avec sursis pour le pasteur et son diacre. Mais où va ce monde, demandera-t-on ? Comment peut-on oser réclamer des sanctions contre des innocents dont le seul "crime" a été celui d’un moment d'inattention, dans un lieu si sacré que l’oubli y semble divin ?

 

Me Meviane, toute puissante et protectrice des âmes innocentes, a surtout dénoncé une campagne de dénigrement médiatique visant à salir l’image de l’église. Oui, le véritable scandale ici n’est pas la noyade d’un enfant, mais le fait que des personnes osent douter de la sainteté des lieux où, visiblement, les piscines ne sont là que pour des baptêmes, et non pour des jeux d'enfants imprudents.

 

"Arrêtez de salir l’église et les hommes de Dieu", a-t-elle lancé, tout en appelant à la présomption d'innocence. Parce qu’après tout, qu’est-ce qu’un petit drame de noyade si ce n’est un désagrément temporaire sur la voie de la rédemption collective ? Et pourquoi, pour un moment d'inattention, devrait-on détruire l'héritage spirituel d’une communauté ? L’image de l’église, en tout cas, doit être protégée à tout prix, car il est bien plus important que les fidèles se sentent protégés de la calomnie que du danger réel des piscines mal sécurisées.

 

En attendant le verdict, prévu pour le 23 décembre 2024, une chose est sûre : le véritable coupable ici, ce n’est ni le pasteur, ni la piscine, mais les mauvaises langues qui ont eu l’audace de remettre en question la pureté de l'institution religieuse. Et si, par malheur, le tribunal venait à juger cette affaire autrement, l’église pourrait toujours se consoler en se disant que, dans le fond, l’eau bénite ne fait jamais de mal à personne sauf peut-être à ceux qui se baignent dedans sans autorisation divine.

 

Finalement, ce qui est frappant dans cette affaire, c’est qu’à défaut de sécuriser les piscines, l’église semble avoir trouvé la solution pour se protéger : l’indignation publique et la rédemption à travers les tribunaux. Dieu bénisse l’opinion publique.

Partagez:

0 Commentaires


Postez un commentaire

Votre adresse email ne sera pas publiée. Les champs marqués * sont obligatoires