Jamais dans l’histoire du gendarme de la régulation des transports ferroviaires au Gabon, l’on n’avait atteint un tel niveau de désordre. L’Autorité de régulation des transports ferroviaires (ARTF) est, depuis quelques semaines, plongée dans l’inertie du fait de l’amateurisme et de l’incompétence du médecin vétérinaire nommé à la tête d’une structure aussi technique que sensible. Sans avoir pris la mesure des enjeux (redresser une maison à l’agonie) Adrien Moukabi va se laisser convaincre par sa cheffe de cabinet, Marleine Pambou épse Mabala, de procéder au réaménagement total de l’organigramme de la structure.
Sur fond de règlement de comptes, les proches de l’ancien secrétaire exécutif (Joseph Ibouili Maganga) ont été démis de leurs fonctions pour être remplacés par les membres de la nébuleuse « team 241 ». Le tout sans tenir compte des profils, des diplômes et des compétences des uns et des autres. Il ne fallait pas être un géni pour se rendre compte de l’inadéquation entre les compétences réelles des promus et les postes dans lesquels ils ont été affectés. Sauf que l’ex préfet de 68 ans, parachuté à la tête de l’ARTF, n’en a cure. Désormais prisonnier d’un clan, le médecin vétérinaire va persister et s’obstiner dans la bêtise.
Or, « La team 241 » tente, à travers cette chasse aux sorcières abjecte, de prendre le contrôle de la structure afin d’empêcher l’éviction des agents cadres qui perçoivent des doubles rémunérations. D’où la nomination à la tête du département des ressources humaines de Mbadinga Bolini Dielvick, un financier, dont le profil ne s’apparente en rien à de telles responsabilités. L’objectif est clair ; il faut tout verrouiller pour empêcher la mise en œuvre d’un toilettage de la structure.
Comme il fallait s’y attendre, ces nominations ont provoqué au sein de la boîte et en haut lieu une vague de désapprobations. Le lundi 13 janvier dernier, le secrétaire exécutif, Adrien Moukabi, le président du conseil de régulation, François Banga Eboumi et le secrétaire exécutif adjoint, Luc Aymard Bouyela ont été, tous les trois, convoqués dans les locaux de la task-force. Pierre Duro et ses équipes ont sommé les responsables de l’Artf de procéder à l’annulation pure et simple de ces nominations. Ce d’autant plus qu’elles ont pour incidence de faire exploser la masse salariale. La task force va constater, en outre, que la majorité des chargés d’étude et des conseillers nommés vienne d’un niveau inférieur. Le risque, indique une source, c’est que l’ARTF se retrouve avec une pléthore d’agents supérieurs au détriment d’agents d’exécution.
C’en est trop pour le président du conseil de régulation. Face à l’obstination d’Adrien Moukabi de maintenir ces nominations, François Banga Eboumi a récemment décidé de hausser le ton. Le PCR a, à nouveau, demandé au secrétaire exécutif de procéder « à l’annulation de la décision relative à la nomination numéro 25-003/ARTF/SE, du 9 janvier 2025 ». Adrien Moukabi va-t-il enfin s’exécuter ?
(Affaire à suivre)
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