Les travaux à l'arrêt dans la ville d'Iboundji.
C’est la « tolérance zéro » pour ceux qui se sont rendus coupables de malversations financières et de détournements de fonds dans le cadre de la dotation faite par le Chef de l’Etat à chaque province du pays. Quelques jours seulement après l’annonce faite par le procureur de la République près le tribunal de Libreville relative à l’ouverture des enquêtes sur la gestion des fonds alloués (63 milliards sur l’ensemble du territoire), dans la commune d’Iboundji, l’actuel délégué spécial, Jean-Claude Pango a été entendu par le parquet du tribunal de Koulamoutou. Ainsi que deux responsables de la société adjudicataire des marchés, il s’agit notamment d’Olivier Moudiango Mbongui et de Régis Dikolangoye.
Au terme de leurs auditions respectives, les trois personnalités ont été libérées en attendant que l’enquête suive son cours normal, relève le quotidien l’Union. Ce n’est, semble-t-il, que le début des ennuis pour les trois personnalités d’autant que l’affaire va être transférée au tribunal spécial criminel de Libreville. Laquelle instance est chargée de juger les crimes financiers.
Les magistrats en charge du dossier auront pour mission de déterminer la responsabilité des uns et des autres dans ce qui s’apparente à un vaste scandale financier. Alors que 80% de l’enveloppe allouée aux projets dans la localité a été décaissée, les travaux des différentes infrastructures sont à l’arrêt. Notamment, la construction du bâtiment de l’hôtel de ville, la réhabilitation de la préfecture et de l’école publique de Moupopa, l’adduction en eau potable, l’éclairage public, ainsi que la réfection des dispensaires et écoles, l’hydraulique villageoise et l’achat de trois engins pour désenclaver la région. Où est passé l’argent ? L’audition au parquet du tribunal de Koulamoutou a permis de découvrir, par exemple, que certains responsables administratifs ont eu à percevoir des rétro commissions. Le délégué spécial aurait sorti une somme de 27 millions de Fcfa.
La colère des populations
Il y a quelques semaines, les populations de la ville d’Iboundji sont montées au créneau pour dénoncer ces détournements de fonds en indiquant que « de tous ces projets, rien n’est allé à son terme et les délais de livraison sont largement dépassés »
Un état des lieux fait sur ces différents projets, permet de comprendre le ras-le-bol des habitants de l'Offoué Onoye. Sur les deux engins annoncés, le département n'a reçu qu'un seul, pas d'hydraulique villageoise, non réalisation de la réfection de la préfecture, les dispensaires et les écoles toujours dans le état de délabrement, arrêt des travaux de construction de l'hôtel de Ville avec des impayés pour les ouvriers. Iboundji n'est que l'ombre d’elle-même.
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