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Politique

Limogée un mois après sa nomination à la tête du PNPE : le cas Nadia Assoumou, une injustice de trop !

IMG Nadia Assoumou, DG sortante du PNPE.

Que se passe-t-il dans notre 5ᵉ République ? La récente nomination de Pascal NZE NDONG NZE à la tête du Pôle National de Promotion de l’Emploi (PNPE) continue de susciter incompréhension et indignation au sein de l’opinion publique. Derrière cette décision, beaucoup voient une énième illustration du système de copinage et de réseaux, au détriment du mérite et de la compétence.

 

Pour saisir l’ampleur du malaise, il faut revenir sur la série de changements qui secouent cette institution depuis deux ans. En janvier 2024, Hans Landry IVALA cédait la direction du PNPE à Puanne Paulin MOUSSOUNDA, évincé à son tour en décembre de la même année pour suspicion de détournement de fonds. Lui succède Anicet EDZANG MBA, démis de ses fonctions en septembre 2025 pour mauvaise gestion.

 

C’est alors qu’intervient la nomination de Madame Nadia ASSOUMOU, première femme à diriger cette structure stratégique. Forte de plus de 30 ans d’expérience dans le domaine de l’insertion et de la réinsertion professionnelles, elle a gravi tous les échelons au sein du PNPE, bâtissant sa réputation sur la rigueur, la compétence et la probité.

 

Mais à la surprise générale, elle est écartée à peine un mois après sa prise de fonction, sans motif valable, remplacée par un cadre dont le profil interroge. Beaucoup y voient une sanction politique : Madame ASSOUMOU n’appartenant à aucun réseau d’influence, elle aurait été victime de manœuvres obscures orchestrées dans les coulisses du pouvoir.

 

Trois constats s’imposent

 

  1. Une instabilité chronique

 

En vingt mois, quatre Directeurs généraux se sont succédé à la tête du PNPE. Cette rotation record traduit une politisation excessive d’un service public qui devrait avant tout rester technique et professionnel, au service de l’emploi et des jeunes Gabonais.

 

  1. Une violation des textes

 

Le décret n°0035/PR/MTLC du 16 janvier 2024, fixant les statuts du PNPE, précise à l’article 32 que le Directeur général doit être choisi parmi les agents publics de première catégorie ou les cadres du secteur privé justifiant d’au moins dix ans d’expérience dans le domaine de l’emploi. Or, seule Madame Nadia ASSOUMOU répond pleinement à ces critères. Sa révocation au profit de quelqu’un qui n’offre pas les mêmes garanties professionnelles pose un sérieux problème de légalité et de cohérence.

 

  1. Une contradiction avec la parole présidentielle

 

Lors du Conseil des ministres du 24 octobre 2025, le ministre assurant l’intérim du porte-parole rappelait pourtant que les fonctions d’administrateur de l’État devaient désormais revenir à des personnes d’expérience avérée, de compétence reconnue et de moralité exemplaire. Comment comprendre, dès lors, que la seule dirigeante incarnant ces valeurs ait été écartée au profit d’un choix politique ?

 

Cette éviction brutale soulève donc une question de fond : quelle place accorde-t-on encore au mérite et à la compétence dans notre administration ?

En privant le PNPE d’une dirigeante intègre et expérimentée, cette décision ne punit pas seulement une femme de valeur : elle fragilise toute une institution essentielle à la lutte contre le chômage et à la promotion de l’emploi national.

 

Au moment où le pays aspire à plus de transparence et d’efficacité dans la gestion publique, le cas Nadia ASSOUMOU apparaît comme un symbole douloureux d’une injustice qui ne dit pas son nom.

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