C'est à l'unanimité que les magistrats du pays, réunis au sein du Syndicat National des Magistrats du Gabon ( Synamag ), ont voté lundi 13 janvier dernier, pour la levée de la suspension de leur grève générale illimitée.
Par Sybille Mengue
Voici une décision qui vient, une fois de plus, paralyser les cours et tribunaux du Gabon, et ce en dépit du service minimum annoncé par le président du Syndicat National des Magistrats du Gabon. Entre autres revendications, les magistrats réclament l'amélioration de leurs conditions de vie et de travail. Notamment, la mise en œuvre du statut particulier du magistrat et l’indépendance d’une corporation trop souvent objet de pressions et de manipulations.
Des revendications qui semblaient avoir été entendues par les autorités de la Transition. Les magistrats avaient d’ailleurs décidé de suspendre leur mouvement de grève tout en imposant un délai de grâce au gouvernement afin de lui permettre de répondre à leurs revendications. Ce délai a expiré en décembre 2024, sans aucune solution. Il n’en faut pas plus pour provoquer la colère du président du Synamag, Landry Abaga Essono : " Apres avoir fait preuve de bonne foi et après avoir crû en l'essor vers la félicité de notre justice promise par le Président de le Transition, le Synamag est au regret de constater que le Gouvernement de la Transition et le ministre de la Justice en particulier ne proposent aucune solution de sortie de crise. "
Or, pour Landry Abaga Essono, le dialogue reste un atout pour une sortie de crise " C'est un moyen de parvenir à une meilleure compréhension, établir un lien et de construire une relation pour des changements positifs."
Face à cette forme d’arrogance dont fait preuve le ministre de la Justice, Paul Marie Gondjout, les magistrats en appellent désormais à son départ. " Au regard de son inaptitude aux fonctions de membre du gouvernement (…) nous sollicitons du Président de la Transition son éviction pure et simple"
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