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Libreville : CNAMGS, l’institution où les cambriolages sont un rite d’initiation

IMG Le siège de la CNAMGS à Libreville.

À la CNAMGS, il semblerait que chaque nouvelle administration ait droit à sa cérémonie de bienvenue… nocturne et non autorisée. Dans la nuit du 21 au 22 octobre 2025, le siège de Libreville a de nouveau été visité par des inconnus, pour le deuxième épisode en cinq semaines. Une tradition bien ancrée, où chaque directeur fraîchement nommé se voit offrir un cambriolage comme cadeau de bienvenue. Comme le dit l’adage : “le poisson pourrit par la tête”, et à la CNAMGS, la tête attire surtout les voleurs.

 

Rappelons que le 12 septembre dernier, la direction des Ressources humaines à La Sablière voyait disparaître son disque dur de paie. Avant cela, l’ancien siège avait été ravagé par un incendie mystérieux. Le personnel, lui, en rit jaune. Certains se demandent si la CNAMGS ne devrait pas offrir des tickets d’entrée aux voleurs, histoire de formaliser la tradition. Un vieux proverbe africain ne dit‑il pas : “celui qui ouvre sa porte à tout vent ne s’étonne pas de trouver des invités inattendus” ?

 

Les observateurs ne se font plus d’illusions : cette institution, pourtant centrale dans la protection sociale gabonaise, est devenue une passoire géante, où la sécurité relève plus de l’illusion que de la réalité. Gabonactu.com s’amuse à noter que la CNAMGS pourrait bientôt devenir un musée interactif de cambriolages, exposant aux yeux de tous les exploits des visiteurs nocturnes.

 

La direction, elle, tente de calmer les esprits, promettant que la sécurité est renforcée et que les activités continueront normalement. Mais le scepticisme est de mise : entre dispositifs fragiles et traditions bien ancrées, la CNAMGS semble évoluer dans un théâtre où les malfrats tiennent la scène principale. Chaque nouvel incident transforme les employés en figurants, appelés à applaudir la performance des intrus.

 

À ce rythme, l’adage africain “qui veut la paix, prépare sa maison” prend un sens… comique et tragique. À la CNAMGS, la maison se prépare, se barricade, puis se fait visiter par des fantômes du passé et des malfrats du présent, et tout le monde continue de sourire pour la galerie. Entre rires jaunes et inquiétudes légitimes, la Caisse nationale d’Assurance maladie et de garantie sociale confirme une vérité cruelle : chez elle, le cambriolage est devenu un art de vivre.

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