Mathias Otounga Ossibadjouo, candidat à l'élection sénatoriale.
Les décisions rendues par le Tribunal administratif de Franceville sont de plus en plus surprenantes et suscitent de profondes inquiétudes. Lors des élections locales de septembre 2025, une décision d’une gravité exceptionnelle avait conduit à la suspension de la liste du PDG dans la Commune d’Okondja, rendue avec une légèreté déconcertante.
Pour rappel, un Fédéral du Parti Démocratique Gabonais, qui n’avait jamais démissionné et qui aurait vraisemblablement été abusé, n’a jamais reconnu avoir adhéré au Parti REGARD de Mathias Otounga Ossibadjouo.
Pourtant, il a été jugé comme appartenant à ce dernier, sans avoir été entendu, ni notifié de la tenue d’une audience. Une telle procédure interroge profondément sur la rigueur et l’indépendance de la juridiction.
Cette décision a eu pour conséquence directe :
- l’invalidation de la liste du PDG pour les élections locales de 2025 dans la Commune d’Okondja ;
- l’élimination de facto des conseillers PDG ;
- et, par ricochet, la réduction des chances pour un PDGiste de briguer le siège de sénateur.
Le collège des conseillers du Département de la Sébé-Brikolo est composé de 48 membres, dont 29 pour la seule Commune d’Okondja. Autrement dit, cette seule décision a suffi à déséquilibrer le rapport de force politique dans tout le département.
À présent, le même tribunal vient d’être à nouveau saisi d’une plainte du Parti REGARD, cette fois contre l’UDB, dans le but d’obtenir l’invalidation de sa liste de conseillers.
Selon les informations disponibles, cette affaire sera examinée ce lundi 27 par le Tribunal administratif de Franceville.
Si, à l’issue de cette audience, la liste de l’UDB venait à être invalidée, ce serait la deuxième fois consécutive qu’une formation politique soit écartée du processus électoral à la suite d’une plainte du même parti, REGARD. Une situation qui transformerait la compétition électorale en formalité politique, et poserait une question grave : la justice est-elle encore l’arbitre du droit, ou devient-elle l’instrument d’un parti unique ?
Le contexte politique local rend cette interrogation d’autant plus urgente. Trois candidats figuraient initialement dans la course pour le Sénat. Mais ce vendredi 23 octobre, l’un d’eux, Carlos Okinda, principal concurrent de l’UDB, a été nommé ambassadeur, quittant de fait la course.
Ne resterait donc, dans le scénario d’une invalidation de l’UDB, que le Parti REGARD et son chef, Mathias OTOUNGA. Les mêmes causes produisant les mêmes effets, les citoyens d’Okondja craignent désormais que la volonté populaire soit totalement effacée, remplacée par un processus administratif qui désigne à l’avance les vainqueurs.
Le Tribunal administratif de Franceville agit-il encore en toute indépendance, ou se retrouve-t-il utilisé, consciemment ou non, comme un instrument politique ? Sachant que les décisions du tribunal administratif sont inattaquables un regard attentif devrait être posé pour veiller à la totale impartialité de cette juridiction et s’assurer qu’aucun conflit d’intérêt n’entache les magistrats qui la composent. La République ne peut se construire sur des élections gagnées non pas dans les urnes, mais par élimination dans les couloirs de la justice.
Je viens de prendre connaissance de votre article écrit avec beaucoup de légèreté juridique. En effet, comme nous le savons tous, le processus électoral est très encadré juridiquement, avant, pendant et après les élections. Toutes ces dispositions sont regroupées au sein du code électoral. Je vous invite donc à lire et relire celui-ci afin d'avoir des réponses à vos interrogations. Un but marqué en faisant preuve d'anti jeu ne saurait être validé par un arbitre consciencieux. Merci en tout cas de faire du code électoral votre bréviaire pour les questions électorales. Merci pour votre attention
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