Porteuse d’ une grossesse extra-utérine (GEU) de plusieurs mois, une patiente de l'hôpital Benjamin Ngoubou de Tchibanga a failli passer de vie à trépas. Alors qu'elle devait urgemment être évacuée à l'hôpital de Bongolo pour une meilleure prise en charge, l'ambulancier du centre hospitalier régional de Tchibanga va conditionner le déplacement du véhicule par le paiement d'un montant de 55 000 Fcfa pour leurs frais de mission et pour payer le carburant. Une somme exigée, alors que l'état de santé de la patiente commandait une prise en charge immédiate par une structure hospitalière plus outillée.
Face à cette situation, les parents de la malade vont se démêler pour trouver les 55000f. C'est après avoir reçu cet argent que l'ambulancier va finalement prendre le volant et procéder à l'évacuation de la malade. Sauf qu’entre temps, l’état de santé de la malade s’était davantage dégradé, soulignent des sources proches de la famille. La femme n’a eu la vie sauve que grâce à la promptitude et au professionalisme des équipes médicales de l’hôpital de Bongolo
Un cas qui n’est pas isolé
Selon plusieurs sources, ce cas n'est pas le seul. À l'hôpital de Tchibanga, pour l'évacuation d'un malade vers une autre structure sanitaire, il est demandé au patient de débourser au préalable 55000F voir plus. 《Sans cet argent, l'ambulance ne bouge pas, peu importe l'état de santé du patient》 a-t-on appris.
Joind par la rédaction de Top Infos Gabon, le responsable du centre hospitalier régional de Tchibanga s'en explique : « Cette dame était internée chez nous ici. Portant une GEU, les médecins ont décidé de son évacuation à Bongolo. Mais n'ayant pas de budget pour supporter les frais de carburant, un montant de 55 000 Fcfa est demandé aux malades pour leur évacuation. J'ai trouvé ce fonctionnement, ce n'est pas moi qui l'ai mis en place. Cet argent permet de payer le carburant et d'assurer les frais de mission du chauffeur et du personnel soignant qui accompagnent le malade》, a expliqué Youssouf Sidibé Nzengue-A-Kassa, Directeur du centre hospitalier Régional de Tchibanga. Lequel poursuit : 《 Ce chauffeur n'est pas payé depuis décembre, nous sommes obligés de procéder de la sorte pour qu’il ait quelque chose . »
Des explications qui ne calment pas la colère des populations de la capitale de la Nyanga, lesquelles dénoncent un système "inique" qui ne prend pas en compte la souffrance des populations.
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