IMG-LOGO
Accueil Article Démissions en cascade au PDG : l'ex parti des masses en pleine veillée funèbre
Politique

Démissions en cascade au PDG : l'ex parti des masses en pleine veillée funèbre

IMG C'est la débandade au PDG.

Le PDG, ex-parti-Empire, ex-machine électorale, ex-tout-court, vivrait actuellement ce que même la géologie politique hésiterait à classer : un séisme d’échelle 7 avec répliques hebdomadaires. Depuis la chute brutale d’Ali Bongo Ondimba le 30 août 2023, la terre tremblerait sous les pieds d’un parti qui, hier encore, se croyait immortel. Aujourd’hui, il ne tiendrait plus que grâce à l’acharnement nostalgique de quelques vétérans hagards.

 

 Paul Biyoghe Mba, l’un des derniers notables  du PDG a jeté l’éponge. Un de plus, diront les observateurs. Un de trop, rétorqueront les anciens croyants. Car la scène politique gabonaise ressemblerait de plus en plus à une veillée funèbre du PDG, où chaque prise de parole devient une oraison, chaque départ une pelletée de terre sur le cercueil d’un parti autrefois tentaculaire.

 

La vérité est cruelle, mais elle s’imposerait avec la délicatesse d’un bulldozer : le PDG ne serait plus qu’un cimetière de convictions, traversé par des fantômes en quête de recyclage. Depuis des mois, les démissions pleuvent comme en saison des pluies, mais sans fertiliser quoi que ce soit. À ce rythme, on ne compterait bientôt plus les cadres partis, mais ceux qui restent sur les doigts d’une main tremblante.

 

Et dans tout ça, une question refuserait de mourir : "Qui a maudit le PDG ?" Serait-ce Ali Bongo lui-même, par son entêtement dynastique ? Serait-ce la malédiction de la longévité, ce poison qui fait croire aux empires qu’ils sont éternels ? Ou serait-ce, plus simplement, la fin logique d’un système bâti sur l’obéissance, la rente et l’illusion du pouvoir infini ?

 

Biyoghe Mba, en politique madré, aurait senti le vent tourner. Récemment nommé dans le comité du découpage électoral de la Transition, il aurait compris que rester accroché à un radeau en feu ne relèverait plus du courage mais de l’aveuglement. Quitter le PDG ne serait donc pas une trahison, mais une cure de lucidité.

 

Ce vendredi, si rupture il y a, elle ne ferait que confirmer ce que tout le monde sait mais que certains refusent encore de dire à voix haute : le PDG n’est plus un parti, c’est une légende à l’agonie. Ses dirigeants ? Des généraux sans troupes. Ses militants ? Des électeurs orphelins. Ses discours ? Des archives.

 

Et pendant que le navire coule, certains continueraient à jouer du tam-tam sur le pont. Pathétique. Le PDG aurait pu se réinventer. Il a préféré s’effondrer. Et si Biyoghe Mba est celui qui appose la dernière signature sur l’acte de décès, qu’il le fasse avec panache. Car il ne resterait bientôt plus rien à sauver sinon quelques slogans pour les livres d’histoire.

Partagez:

0 Commentaires


Postez un commentaire

Votre adresse email ne sera pas publiée. Les champs marqués * sont obligatoires