Le ministre de l’Intérieur et la Sécurité veut mettre de l’ordre dans un secteur gangrené par l’anarchie. Lors d’une déclaration publique donnée le mercredi 21 mai, Hermann Immongault a indiqué la volonté du gouvernement de procéder, dans l’immédiat, à l’assainissement d’un secteur « longtemps resté sans contrôle, aux mains des opérateurs qui exerçaient sans respect de la législation gabonaise et des lois internationales dans le secteur des jeux. »
Le ministre de l’Intérieur a rappelé que cette décision de réguler ce secteur découle d’une année d’investigation emmenant le gouvernement à constater « des pratiques contraires à l’orthodoxie dans le secteur des jeux et paris. » A titre d’illustration, poursuit le membre du gouvernement, l’absence de contrôle des fruits générés autrement dit le chiffre d’affaire réel des entreprises impliquées dans les jeux et paris est totalement méconnu.
Mieux, rajoute le membre du gouvernement, le pourcentage des mises redistribuées aux parieurs est méconnu voir n’obéit à aucune règle. Une situation qui est la conséquence du fait que de nombreux opérateurs exercent dans l’illégalité, sans licence et en utilisant des moyens de paiement parfois interdit par la BEAC, tel que « la cryptomonnaie ».
Herman Immogault dénonce, en outre, le fait que ces opérateurs économiques utilisent des plateformes de paiement mobile du Gabon et des pays étrangers entrainant une grande perte de recettes fiscales pour le Gabon. Sans omettre le fait que certains opérateurs se soient accaparés l’entièreté du secteur à travers plusieurs entreprises d’intégrateurs localisées au Gabon et à l’étranger mais non déclarées au ministère de l’Intérieur.
La situation des emplois
« A ce jour il est difficile d’avoir une situation réelles des gabonais employés dans ce secteur, mais pour ceux qui y exercent, avec la régulation désormais mise en place, notre pays doit s’attendre à plus d’emplois créés et à plus de retombés au Gabon » promet le ministre. Tout en rassurant qu’il n’y a aucune menace sur les emplois car l’idée n’est pas de fermer les entreprises. En revanche, si menace d’emplois il y a, elle pourrait concerner les intégrateurs qui exercent dans l’illégalité et qui dispose d’un pourcent des emplois dans le secteur.
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