Après le coup d’état des militaires, ils avaient décidé d’observer un silence. Un silence qui a permis au Rassemblement héritage et modernité (RHM) d’appréhender de manière judicieuse et clairvoyante la situation politique dans notre pays. A l’occasion de leur rentrée politique, le 30 mars dernier, le parti dirigé par Michel Menga M’Essone a tenu à donner sa position quant au déroulement de la transition conduite par le Général Brice Clotaire Oligui Nguema.
Tout en rendant un vibrant hommage aux forces de défense et de sécurité pour l’action de libération du Gabon, le RHM a tenu à interpeller le Chef de l’Etat et le Comité de la transition pour la restauration des institutions (CTRI) « à ne pas se laisser distraire par ceux qui veulent jouer les Cassandres, de garder la tête froide pour veiller scrupuleusement à la réussite divine confiée à eux par Dieu et nos mânes en vue du plein succès de la transition. »
Le bureau du RMH n’a pas manqué d’appeler le peuple gabonais à jouer pleinement sa partition. « Nous en appelons, ici, à un sursaut patriotique car, il nous faut remonter objectivement et froidement à la racine du mal gabonais et nous interroger sur ses causes. » C’est pourquoi, tout en constatant l’échec du régime de démocratie multipartiste « qui nous a été présenté comme antidote à nos problèmes de développement et de gouvernance de notre pays », le RHM propose qua la question soit soumise à débat à l’occasion du dialogue national inclusif (en cours ndlr).
Le RHM appelle en outre, qu'au cours de ce dialogue national inclusif, qu’une clarification soit faite sur la nature de notre régime politique. « Notre analyse du fonctionnement normal de nos institutions nous commande de proposer que notre pays opte pour un régime Présidentiel dans lequel le Président de la République est la seule tête du pouvoir exécutif. Le président pourra être assisté d’un Vice-président élu sur la même liste que lui. Les ministres seraient directement sous l’autorité du Président de la République à qui, ils devront rendre compte », rajoutent Michel Menga et les siens.
Sur un autre plan, le RHM fait constater que l’unité des peuples de la nation Gabonaise n’est toujours pas assez solide, la matrice de nos comportements est encore dans une très large mesure ethnolinguistique, argumente cette formation politique. Le RHM propose, pour ce faire, la mise en place d’une politique volontariste pour le brassage « de nos concitoyens par le choix d’une langue nationale, par la promotion de nos savoirs endogènes, des mariages mixtes… »
Aux militantes et militants du RHM, l’invitation leur a été faite par le bureau de repartir sur le terrain : « nous devons savoir que la transition est un moment ponctuel de la vie de notre pays. Que celle-ci va prendre fin à un moment ou à un autre. Nous devons donc repartir sur le terrain. »
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