Les multinationales françaises toujours aussi présentes dans le secteur pétrolier gabonais.
Les dernières réformes conduites par le gouvernement gabonais, notamment l’adoption du nouveau code pétrolier, ont permis d’assainir le secteur pétrolier. Contrairement aux accusations, les firmes étrangères dont la française Total Energies n’ont plus l’hégémonie sur le pétrole gabonais. Si les multinationales étrangères se retirent progressivement c’est en faveur la Société nationale des hydrocarbures du Gabon (SNHG), couramment dénommée Gabon Oil Company (GOC) est la société pétrolière nationale gabonaise.
Un processus de réappropriation marqué par le rachat de la société Assala. La multinationale, qui fut jusqu’ici deuxième entreprise pétrolière au Gabon derrière le groupe franco-britannique Perenco, produisait en moyenne 45 000 barils de pétrole par jour. Un accord de vente avait été conclu avec une société française, Maurel & Prom, en août 2023, avant que l’Etat gabonais n’exerce son droit de préemption. C’est ainsi que la GOC a racheté Assala pour un montant d’environ 1,3 milliard de dollars (environ 1,2 milliard d’euros au cours actuel).
En deux ans, l’Etat gabonais est devenu actionnaire de plusieurs firmes étrangères opérant dans le domaine du pétrole. La Gabon Oil Company (GOC) a acquis 15% des parts du champ de Baudroie, jusqu’ici détenues par la société française Total Energies.
Total Energies garde le cap
Au cours de l’exercice 2023, malgré une baisse de 18% du prix moyen du Brent, tombé à 82,6 dollars le baril contre 101,3 dollars en 2022, la production de pétrole brut de TotalEnergies Gabon est restée stable à 15,8 milliers de barils par jour. Toutefois, cette chute des cours a entraîné une diminution de 15% du chiffre d’affaires, qui s’établit à
444 millions de dollars. De plus, le résultat net de la filiale du géant français de l’énergie a reculé à 26 millions de dollars, contre 340 millions de dollars en 2022, en raison d’éléments exceptionnels tels qu’une hausse des charges de dépréciation d’actifs et l’absence de certains avantages fiscaux.
940,2 millions de dollars de bénéfice distribuable
Malgré ces résultats en demi-teinte, TotalEnergies Gabon a généré un bénéfice distribuable de 940,2 millions de dollars, démontrant sa capacité à générer des flux de trésorerie solides, estimés à 226 millions de dollars. Ce dividende record souligne également la position stratégique de l’entreprise dans le secteur énergétique gabonais, où elle détient 58,28 % de ses parts, aux côtés de la République gabonaise (25 %) et du public (16,72 %).
Acteur clé et surtout historique de l’industrie pétrolière, TotalEnergies EP Gabon se distingue par sa résilience face à une concurrence accrue avec des opérateurs comme Perenco, Assala Energy ou encore Gabon Oil Company. Bien que sa production la classe au 5eme rang des opérateurs du secteur en 2023, cette performance confirme s’il le fallait, son rôle central dans l’économie nationale et sa contribution significative aux revenus de l’État gabonais.
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