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Politique

Le PDG déplore l’absence de transparence : l’évangile selon Angélique Ngoma passe mal !

IMG Angélique Ngoma, Secrétaire général du Parti démocratique gabonais (PDG).

Après les scrutins législatifs et locaux du 18 octobre 2025, le Parti Démocratique Gabonais (PDG) a sorti la hache. Dans une déclaration solennelle, lue avec le ton grave des vieux prêtres de la République, la Secrétaire générale Angélique Ngoma a dénoncé un processus électoral entaché d’irrégularités.

 

Quand le pyromane se découvre pompier

On aurait presque la larme à l’œil, si la mémoire nationale n’était pas aussi fidèle. Car enfin, qui, sinon le PDG, a transformé la politique gabonaise en un ring tribal où les alliances se font à la machette verbale ? Mais ne chipotons pas : la sagesse arrive parfois sur des béquilles. Le vieux parti, conscient des casseroles de septembre dernier irrégularités massives, urnes capricieuses et électeurs fantômes, se refait une virginité morale et appelle à « rectifier le tir ». En somme : on reconnaît les dégâts, mais pas les dégâts-teurs.

 

L’évangile selon Angélique

Angélique Ngoma, plume en main, dénonce les « manœuvres sordides », « l’absence de transparence», «  un recul organisationnel », « un recul démocratique ». Le ton est ferme, presqu’insurrectionnel. On aurait dit que le PDG se muait en principal parti d’opposition. La Secrétaire générale va même jusqu’à fustiger le rôle joué par les démembrements administratifs. Pour elle, ces entités n’ont pas joué leur rôle de neutralité. Malgré elle, la SG reconnaît le net recule  de sa formation politique dans le nombre de députés et de sénateurs.

 

Le PDG, apôtre d’une démocratie en révision

Dans un élan d’autocélébration, le parti rappelle son attachement au triptyque « Dialogue, Tolérance, Paix ». Des mots qu’il décline plus souvent en slogans qu’en actions. À croire que le PDG se prend désormais pour un institut de formation en civisme. Il faut dire que depuis le 30 août 2023, les temps ont changé : le costume du pouvoir est devenu plus étroit, et la morale plus commode à porter quand on n’est plus au sommet. Cette déclaration, pleine de bonne volonté et de calcul politique, vise surtout à repositionner le PDG comme le parti de la modération et de la responsabilité une manière subtile de dire : « Nous, au moins, on ne jette plus d’huile sur le feu, on se contente de regarder brûler. »

 

 L’analyse mordante du jour

Le PDG s’érige ici en gardien de la morale électorale, oubliant qu’il fut longtemps le principal artisan d’un système où la transparence se mesurait à la lumière des coupures d’électricité. Cette sortie vise moins à apaiser qu’à préparer le terrain psychologique d’une éventuelle défaite : si le résultat n’est pas à la hauteur, le parti aura déjà dénoncé les « discours de haine » et les « manœuvres dilatoires ». Une immunité narrative avant l’heure.

 

Dans le fond, ce communiqué n’est pas une main tendue, c’est un parapluie ouvert avant l’orage. À force de se repentir publiquement, le PDG finirait presque par ressembler à un moine politique. Mais dans ce pays où les conversions démocratiques sont aussi sincères qu’un sourire de campagne, mieux vaut se méfier des prêches tardifs. Comme le dit un adage fang : « Le léopard change de forêt, mais garde ses taches. » Reste à savoir si, le 18 octobre, le peuple gabonais votera pour le renouveau… ou pour la continuité sous un vernis de vertu.

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