Un vaste réseau d’exportation de déchets de fers du Gabon vers le Congo Brazzaville a pris forme. En effet, la loi gabonaise conditionne l’exportation des rebuts ferreux par la satisfaction de la demande des industries locales afin que ces rebuts ferreux produisent le fer à béton utile à la construction des infrastructures au Gabon.
Cependant, l’Inde consomme beaucoup de fer et cette forte demande incite certains collecteurs véreux à se lancer dans une activité illégale : exporter illégalement les déchets de fers au Congo puis le ré-exporter vers l’Inde.
Pour satisfaire ce marché, plusieurs contenaires sont exportés du Gabon au nez et à barbe des administrations compétentes à savoir le Commerce, l’Industrie, les services des douanes pour le Congo.
Plusieurs sites sont identifiés dont celui de Midoumbe, lequel site serait actuellement le lieu du chargement de nombreux contenaires.
Pour un expert local, cette pratique a pour conséquence la rareté de la matière première dans nos industries donc le manque du fer à béton utile pour la réalisation des grands projets lancés par le président de la République. De plus, le coût du fer à béton risque d’augmenter alors que le gouvernement a négocié avec les industriels un prix réduit dans le cadre de la lutte contre la vie chère.
« Le gouvernement doit prendre les mesures qui s’imposent s’il veut protéger son industrie locale. C’est totalement inadmissible de laisser le Congo bénéficier de nos rebuts. Non seulement lesdits rebuts profitent aux industries du Congo mais aussi à l’Etat congolais, lequel accepte facilement les exportations vers l’Inde », dénonce un opérateur économique gabonais.
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