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Introduction BGFI Holding à la bourse : débouté, le clan Kerangall avale la pilule amère

IMG Christian Kerangall.

On dit souvent que « quand le tam-tam de la justice résonne, même les grands danseurs rentrent chez eux ». Le 19 septembre 2025, le Tribunal de Commerce de Libreville a fait danser le « clan Kerangall » au rythme du droit, et la musique s’est arrêtée brutalement : déboutés, humiliés, contraints à publier leur défaite dans le Journal Officiel.

 

Voilà donc les descendants de l’oligarchie financière gabonaise forcés de rendre publique leur débâcle dans le n°84 du Journal Officiel du 24 septembre 2025, avec, en prime, la menace d’une astreinte de 10 millions de FCFA par jour de retard. Autant dire qu’entre l’orgueil et le portefeuille, le choix fut vite fait.

 

Quand les vieux actionnaires s’accrochent à leurs illusions

Ce procès, à défaut d’avoir ébranlé BGFI Holding, aura au moins révélé une vérité : certains vieux actionnaires gabonais n’ont toujours pas digéré que le capitalisme ait changé de visage. Les plaignants SOGAFRIC HOLDING, CAPELLA, SELCO, Mme Julia Boutonnet, M. Boris, Christian et Wilfrid Kerangall, Christian Renoux, Romain Boutonnet et Richard Auguste Onouviet s’imaginaient encore vivre à l’époque où les grandes familles décidaient seules du destin économique du pays.

 

Mais le Tribunal, imperturbable, leur a rappelé que les tribunaux modernes ne sont pas des conseils de famille. Leur tentative de bloquer deux résolutions stratégiques de l’Assemblée Générale Extraordinaire du 25 juin 2025   l’introduction en bourse de BGFI Holding Corporation à la BVMAC et l’augmentation du capital social à 157,3 milliards de FCFA s’est écrasée sur le mur de la rigueur juridique. Le juge a tranché : aucune de leurs plaintes n’avait le moindre fondement. Comme le dit un vieux proverbe fang : « Quand le singe veut se battre avec le lion, il oublie que la savane a des témoins. »

 

Le clan Kerangall : quand l’arrogance rencontre la loi

Dans cette affaire, les juges ont fait œuvre de pédagogie. Ils ont rappelé que la justice commerciale n’est pas là pour protéger les susceptibilités des héritiers, mais pour faire avancer les entreprises. Les Kerangall, habitués à trôner dans l’entre-soi des conseils d’administration, ont découvert que le tribunal ne parle pas le langage du nom, mais celui du droit. Et, ironie du sort, c’est à coups d’astreinte que les magnats déchus ont fini par publier leur propre défaite. « Quand le vent souffle, même le coq doit se baisser pour ne pas perdre ses plumes. »

 

BGFI Holding : pendant que les uns pleurent, les autres prospèrent

Chez BGFIBank, l’ambiance est tout autre. Loin des lamentations, le groupe célèbre une victoire juridique et stratégique. « Le plus important, c’est le caractère exécutoire sur provision du jugement », confie une source interne. En d’autres termes, même si les plaignants veulent encore gesticuler, le train est déjà parti. Le Tribunal a clairement autorisé BGFI Holding à poursuivre la mise en œuvre de ses résolutions, recours ou pas. Traduction : pendant que le clan Kerangall recompte ses pertes, BGFI déroule son plan d’introduction en bourse, les yeux rivés sur l’avenir. Et comme dit le dicton : « Celui qui regarde toujours derrière lui finit par se cogner contre l’arbre devant. »

 

L’économie gabonaise se modernise, les rancunes se fossilisent

Cette affaire dépasse le simple cadre d’un conflit d’actionnaires. Elle illustre une mutation profonde : le passage d’un capitalisme d’héritiers à un capitalisme de performance. L’époque où quelques noms de famille dictaient la loi sur les marchés financiers est bel et bien révolue. La BVMAC devient le nouveau terrain de jeu, et BGFI Holding y avance en stratège, pendant que certains s’accrochent encore à leurs titres d’antan comme à des trophées poussiéreux. « Quand le baobab tombe, les singes croient que la forêt s’écroule. » Mais la forêt financière gabonaise, elle, continue de pousser avec ou sans les Kerangall. Morale de l’histoire : le temps des héritiers est fini

 

Au fond, ce jugement du 19 septembre 2025 n’est pas qu’un simple revers judiciaire. C’est une leçon d’humilité pour une génération d’actionnaires convaincus que leur patronyme les met au-dessus des lois. BGFI Holding, elle, avance, structure son avenir, et s’impose comme le symbole d’un capitalisme gabonais affranchi des nostalgies familiales. Le clan Kerangall pourra toujours se consoler en répétant leurs vieilles histoires de pouvoir. Mais dans le monde réel, la bourse n’attend pas les retardataires. Et comme le dit si bien la sagesse africaine : « Quand tu refuses le changement, c’est le changement qui te change. »

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