C’est à l’occasion d’une visite d’immersion au sein de la prison centrale de Libreville que le ministre de la Justice, Garde des Sceaux, Chargé des Droits Humains, a fait le constat de ce que le principal centre pénitencier du pays soit en situation de surpopulation. La raison ? La détention préventive souvent prolongée. « Le constat que j’ai pu faire et que nous connaissons pour la plupart parce que les statistiques le prouvent, c’est qu’une grande partie des pensionnaires ici sont en détention préventive souvent prolongée, et c’est un souci », se désole Séraphin Akure-Davain.
Selon les chiffres évoqués, sur environ 3 500 détenus à la Prison centrale, seuls 500 à 600 auraient été jugés, ce qui signifie que près des trois quarts sont en attente de procès. C’en est trop !
Face à une situation devenue intenable, le membre du gouvernement a décidé d’agir en lançant, le plus vite possible, des sessions criminelles et des audiences foraines. L’objectif étant de résorber la problématique du non-respect de la détention préventive, la surpopulation carcérale et autres lenteurs judiciaires. Pour ce faire, le ministre de la Justice a annoncé la mise à disposition par le Gouvernement de la Vème République; des ressources financières conséquentes.
Lors de cette visite de terrain le ministre n’a pas manqué de féliciter les efforts déployés pour améliorer les conditions carcérales : « je crois qu’il y a des améliorations, il y a beaucoup d’innovations et je voudrais dire que, si tout n’est pas parfait, parce que la perfection n’est pas de ce monde, il y a de gros efforts qui sont faits», a-t-il reconnu.
Ces améliorations, a-t-il poursuivit, concernent autant les conditions de détention que le respect dû aux visiteurs. Si une brigade cynophile, avec des chiens spécialement dressés, a été créée depuis environ un an pour dissuader les prisonniers qui rêvent de s’évader entre l’économat, le centre de réinsertion, l’infirmerie, la chapelle et d’autres structures, les services pénitentiaires s’efforcent en effet de créer un environnement plus humain et fonctionnel pour les détenus.
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