Quelques mois après une descente de terrain dans les locaux de l’entreprise à Mitzic, le ministre du Travail, du Plein emploi et du Dialogue social, Patrick Barbera-Isaac, a organisé au sein de ses bureaux une énième rencontre entre la direction générale de l’entreprise Agros Business Group et les délégués du personnel. Objectif : trouver des solutions à une crise qui paralyse les activités de l’entreprise spécialisée dans la transformation du latex au Gabon.
Une médiation qui porte des fruits. Les agents en grève depuis plusieurs mois ont décidé de reprendre le travail. Une décision motivée par l’adoption d’un calendrier précis pour le paiement des arriérés de salaire. Il faut rappeler que les agents exigent, jusqu’ici, le paiement des arriérés de salaire de 2020, 2021, 2024 et 2025.
C’est dans ce contexte de crise que les agents avaient décidé de geler les activités sur les sites de Kango, Zile et Mitzic. Les employés demandaient, en outre, la régularisation des cotisations sociales auprès de la Cnss et de la Cnamgs en plus de l’amélioration des conditions de travail. Cela passe, entre autres, par l’approvisionnement du dispensaire du site de Mitzic.
La direction générale représentée par Stéphane Elessa, le directeur général, s’est engagée à régler progressivement les revendications posées sur sa table. « La décision de reprendre le travail est applaudie par tous. Nous avons convenu d’un calendrier pour l’apurement des arriérés et nous veillerons à son respect. » a-t-il fait savoir.
Il faut rappeler qu’en juillet 2024, le ministère de l’Economie et des Participations avait annoncé l’acquisition par l’Etat gabonais de 35% du capital social de la société Agro Business Group (ABG), ancienne société SIAT. Par l’effet de cet accord, l’Etat pouvait désormais désigner deux administrateurs au Conseil d’administration de ladite société mais surtout participer à la gouvernance de celle-ci.
En contrepartie de cette acquisition, la société ABG, spécialisée dans le développement et la gestion de projet agro-industriel notamment l’activité du caoutchouc, s’engageait à maintenir et moderniser son outil de production à l’intérieur du pays, préserver environ 800 emplois directs sur les sites de Bitam, Mitzic, Nsilé, et Kango. En plus d'apurer les arriérés de salaires et améliorer les conditions de travail de ses employés. Non sans s’engager à accroître sa production.
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