L’on a d’abord cru à une blague de mauvais goût, quand, le 29 mai dernier, les services de communication des deux personnalités politiques annoncent une conférence de presse commune. Ce n’était nullement le cas, puisque le 31 mai dernier, le Pr. Albert Ondo Ossa et Pierre-Claver Maganga Moussavou ont décidé de s’unir pour faire une déclaration commune. L’opinion était bien curieuse de savoir qu’elle en était l’objet ?
Maganga Moussavou et Ondo Ossa exigent que le CTRI (Comité de Transition pour la Restauration des Institutions » ne se « mêle pas aux prochaines compétitions politiques » au terme des deux ans de la Transition. Pour habiller leurs revendications d’une certaine forme de légitimité, Ondo Ossa va rappeler qu’il a été le véritable vainqueur de la dernière élection présidentielle.
La suite de cet échange avec la presse n’était que du bavardage visant à asseoir une seule thèse qu’on peut résumer ainsi qu’il suit : « Les militaires doivent regagner les casernes pour que nous puisions continuer notre œuvre de destruction du Gabon ». Rien que ça.
Sauf que cette agitation ne trompe personne. Surtout pas les populations qui ont vivement critiqué la sortie des deux personnalités politiques animées par « l’aigreur » de ne pas jouer les premiers rôles dans cette transition. Maganga Moussavou et Ondo Ossa se fichent royalement de toutes les mesures sociales et économiques prises par le régime de Transition, afin de remettre le Gabon sur les rails. Ces politicards aux egos surdimensionnés estiment qu’ils sont le « centre » du Gabon est qu’ils peuvent, par cette agitation, interrompre un processus de transition qui, finalement, avoir raison d’une classe politique qui a largement contribué au désastre dans lequel le Gabon est plongé.
Ondo Ossa et Maganga Moussavou savent qu’ils n’ont ni l’étoffe, ni la capacité de s’imposer lors d’une élection présidentielle face à Oligui Nguema. Sinon, pourquoi une telle agitation, alors que tout est mise en œuvre pour que le Gabon organise, dans quelques mois, les premières élections libres et transparentes de son histoire.
Si ces deux personnalités politiques estiment bénéficier, dans l’opinion, d’un capital sympathie, pourquoi exiger la disqualification de l’homme qui a libéré le pays du règne des Bongo ? Mieux, comment expliquer que ces hommes préfèrent attaquer Oligui Nguema, alors que le terrain politique est désormais libre avec la décapitation du PDG ? Pourquoi ne pas investir le terrain ? Au lieu de cracher sur des hommes qui ont risqué leur vie pour libérer le pays ? Pourquoi ne pas investir les villes et les quartiers pour vendre leur projet politique ? La réponse à toutes ces interrogations demeure la même : ils n’en sont pas capables. C’est une réalité pour tout le monde, Maganga Moussavou n’est plus en capacité de remporter une élection de chef de village dans ce pays. Quant à Ondo Ossa, il prend ses rêves pour des réalités, s’il pense réitérer le score de la dernière élection présidentielle sans le soutien d’Alternance 2023.
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