Adrien Moukabi, lors de son installation à la tête de l'ARTF.
Un médecin vétérinaire à la tête d’une entité en charge de réguler le transport ferroviaire au Gabon, cette nomination, faite à l’issue du Conseil des ministres du 19 décembre 2024, avait suscité dans l’opinion une certaine incompréhension teintée d’une forme d’indignation. Le Dr. Adrien Moukabi n’a pas perdu de temps pour démontrer à la face du monde que sa nomination en tant que Secrétaire exécutif de l’Autorité de régulation des transports ferroviaire (ARTF) relevait d’une véritable erreur de casting.
Trois semaines après son installation, le médecin vétérinaire a décidé de procéder à un chamboulement total de l’organigramme de la boîte, comme s’il n’y avait pas d’autres priorités dans une structure pourtant plongée dans l’inertie. Comment mettre fin aux déraillements quotidiens des trains sur la voie ferrée ? Comment faire en sorte que l’ARTF joue pleinement son rôle de garant de la voie ferrée et partant de la sécurité des usagers ? Ces questions sont, nullement, les préoccupations d’un homme qui donne déjà l’impression d’être un simple pion à la solde d’un groupe de manipulateurs qui ont pris l’ARTF en otage.
C’est donc en se fondant sur les ragots, la délation, sans avoir pris le temps d’étudier les profils et les compétences des uns et des autres que le médecin vétérinaire a défait l’organigramme de la structure. Pas étonnant alors que l’on retrouve un ex-Directeur financier adjoint (Nze Nsolet Jackie Franck) comme chargé d’étude à la Coordination de l’Estuaire. Si ce n’est pas tuer la carrière d’un homme, ça y ressemble de près. Que dire de la nomination de Marlène Pambou en tant que Chef de cabinet, alors que cette dernière a été démise de sa fonction de Conseiller lors du Conseil des ministres du 19 décembre 2024.
Ne parlons pas de la nomination à la tête de la Direction des ressources humaines d’un financier (Mbadinga Bolini Dielvick) alors que la structure dispose en son sein plusieurs cadres diplômés en ressources humaines. On plonge en pleine paranoïa. C’est le dernier niveau de l’incurie, de l’incompétence et de l’amateurisme. D’ailleurs, il n’en a pas fallu plus pour que le président du Conseil de régulation, François Banga Eboumi, s’insurge contre cette façon de faire. D’après plusieurs sources, l’ex-Ambassadeur du Gabon au Maroc a rappelé au Dr. Adrien Moukabi que leur mission à la tête de l’ARTF est de redresser une maison malade et non de procéder à des règlements de comptes sur fond d’intrigues.
Les résultats de l’audit toujours en attente
Preuve de l’incompétence notoire du nouveau Secrétaire exécutif et de sa cheffe de cabinet, les nominations sont effectuées, alors que les résultats de l’audit commandité par la Task-force sur l’ARTF ne sont pas rendus publics. Or, cet audit avait pour objectif de faire le point sur la situation financière de la boîte après les révélations de malversations financières. En plus de trouver des solutions à la dette de l’ARTF auprès des organismes sociaux tels que la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) et la Caisse nationale d’assurance maladie et de garantie sociale (CNAMGS).
(Affaire à suivre…)
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