Il est peu connu dans le paysage politique gabonais, pourtant il fut lors du second mandat d’Ali Bongo une personnalité très puissante à la présidence de la République. La puissance de Gérard Fanou était telle qu’il faisait nommer à des postes importants de l’administration publique et parapublique qui il voulait. Lors du procès lié aux malversations financières à la Société gabonaise de raffinage (Sogara) la mainmise de ce ressortissant béninois qui avait la confiance (aveugle) d’Ali Bongo a été dévoilée.
Les auditions à la barre de Noél Mboumba, ex directeur général de la SOGARA, au moment des faits, et Billy Bendo Edo ( ex directeur financier de la SOGARA) ont mis en évidence une réalité : Gérard Fanou était le donneur d’ordre des décaissements au sein de la SOGARA. Il est apparu, tout au long des débats et des déclarations que cet homme, qui était le comptable d’Ali Bongo et de son épouse Sylvia depuis plus de 20 ans, avait exercé des pressions pour que la somme de 7 milliards de Fcfa soit détournée des comptes de la SOGARA pour être virée dans l’entreprise, Gabon Chemical Company dont feu Alexis Ndouna était le propriétaire.
Curieusement, en dépit de toutes ces déclarations, Gérard Fanou a été disculpé des faits de détournement de fonds publics, complicité de détournement de fonds publics, instigation au détournement de fonds publics, association de malfaiteurs, concussion et blanchiment des capitaux. Il est sorti de ce procès blanc comme neige. Allez-y comprendre ! Mieux, les magistrats ont plutôt estimé que l’ex DG de la SOGARA, Noël Mboumba, était le principal acteur de ces malversations d’où sa condamnation à dix ans de prison dont 2 mois et 27 jours ferme. La justice a, en outre, ordonné la confiscation de ses biens, meubles et immeubles.
Or, certaines sources au sein de la justice indiquent que Gérard Fanou, en tant que donneur d’ordre aurait été, à minima, poursuivi et reconnu coupable des délits d’instigation et d’abus de confiance. En plus du délit de recel du produit de l’abus de confiance ou de détournement de 7 milliards commis au préjudice de la Sogara.
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