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Mairie de Libreville : Entre promesses non tenues et communication défaillante

IMG Le général Jude Ibrahim Rapontchombo peine à convaincre.

Un peu plus d'un an après sa nomination à la tête de la délégation spéciale de l'hôtel de ville de Libreville, le général Jude Ibrahim Rapontchombo peine à convaincre. Celui qui avait fait sensation par un discours martial et déterminé lors de sa prise de fonction le 7 septembre 2023 est aujourd'hui critiqué pour l'inefficacité de son action et la faiblesse de la communication de son institution.

 

Des promesses ambitieuses mais des résultats timides

 

Le général Rapontchombo avait pourtant suscité de nombreux espoirs, en annonçant vouloir restaurer l'ordre urbain dans la capitale gabonaise. Le projet de Restauration de l’Ordre Urbain (ROU), lancé avec fracas en janvier dans les 3e et 4e arrondissements, devait être le fer de lance de cette ambition. Cependant, les résultats obtenus sont jugés décevants. En effet, malgré les annonces, les actions concrètes peinent à convaincre et l’impact sur le terrain reste limité, alimentant ainsi un sentiment de stagnation parmi les Librevillois.

 

Les initiatives visant à assainir la capitale n'ont pas manqué : déploiement de bacs à ordures, plan de ramassage des déchets par Clean Africa, ou encore le lancement récent d'un challenge inter-arrondissements en partenariat avec Gabon Télécom pour récompenser l’arrondissement le plus propre. Mais ces efforts semblent noyés dans une mer de critiques. Certains observateurs pointent un manque de suivi, ainsi qu'une absence de véritable impact durable, rendant ces actions ponctuelles et inefficaces à long terme.

 

Une communication qui laisse à désirer

 

La gestion de la communication municipale est un autre point noir du bilan de l'administration Rapontchombo. Les critiques pleuvent sur la page Facebook officielle de la mairie, où les abonnés déplorent des publications jugées trop formelles, se résumant souvent à des comptes-rendus détaillés et peu engageants des réunions du délégué spécial. « Très peu de créativité », s’exclame un lecteur, résumant ainsi un sentiment largement partagé.

 

Cette situation a d’ailleurs été relevée par Ike Ngouoni, ancien porte-parole de la présidence sous Ali Bongo, qui a vivement critiqué la gestion de l’hôtel de ville dans une tribune publiée dans L’Union. Ngouoni a souligné les carences de l’administration actuelle et appelé à des réformes urgentes pour redonner de la vigueur à une institution en perte de vitesse.

 

Un général acculé mais pas résigné

 

Face à ces critiques, Jude Ibrahim Rapontchombo ne semble pas abdiquer. Cependant, les murmures dans les couloirs de l’hôtel de ville, ainsi que dans les cafés et bars environnants, laissent transparaître un certain malaise au sein même de l’institution. La nomination en juin dernier de Fidèle Allogho Nkoghe comme secrétaire général de la mairie, perçue comme une tentative de « sauver le navire », n’a pour l’instant pas encore produit les résultats escomptés. La nomination d' Allogho Nkoghe, docteur en géographie et aménagement de l’espace, avait laissé penser que les autorités de transition espèrent redonner un souffle à une mairie en proie aux difficultés.

 

Cependant, la question reste entière : ces réformes et initiatives seront-elles suffisantes pour changer la donne à Libreville ? Avec une communication balbutiante et des résultats concrets qui tardent à se matérialiser, l’avenir du général à la tête de la municipalité de la capitale gabonaise emballe de moins en moins.

 

Un avenir en suspens

 

À l’heure où le comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI) cherche à poser les bases d’un nouveau Gabon, la gestion de l’hôtel de ville de Libreville est un symbole des défis auxquels fait face la nouvelle administration. Si Rapontchombo et son équipe parviennent à redresser la barre, cela pourrait représenter une étape clé pour la réhabilitation des institutions publiques gabonaises. À défaut, la mairie de Libreville risque de rester embourbée dans ses difficultés, au détriment des habitants de la capitale.

 

Une chose est certaine : l’heure tourne, et les Librevillois attendent des résultats tangibles.

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