IMG-LOGO
Accueil Article Leurs diplômes confisqués au Ghana pour des impayés : les enseignants d’anglais appellent à l’intervention du Chef de l’Etat
Société

Leurs diplômes confisqués au Ghana pour des impayés : les enseignants d’anglais appellent à l’intervention du Chef de l’Etat

IMG Le collectif des enseignants lors de leur déclaration, le 8 novembre 2024.

Le vendredi 8 novembre courant, le Collectif des professeurs d’enseignement normal en didactique d’anglais du 1er degré en service à l’Institut pédagogique national (IPN) est monté au créneau à l’occasion d’une conférence de presse tenue au quartier PK8 à Libreville. 

 

Par Wilfried Kombe Nziengui

 

Au cours de ce rendez-vous avec la presse nationale et internationale, les enseignants ont dénoncé la confiscation de leurs diplômes par l’University of éducation, Winneba (UEW) du Ghana au motif que l’Etat gabonais n’a pas soldé le reliquat des frais de scolarité dont le montant à régler s’élève à 132 837 320 FCFA.

 

Devant les hommes et femmes des médias, les enseignant ont fait un exposé détaillé de la situation à laquelle ils font face. En 2012, un groupe de 75 enseignants (catégorie A et hiérarchie A2) se rend au Ghana à la suite d’un concours organisé par l’Etat gabonais portant sur un programme d’appropriation des connaissances et des compétences en matière d’Anglais dès le pré-primaire, issu de la loi 21/2011 du 8 Mars 2012 des états généraux de l’éducation. Après leur départ, les stagiaires ont passé la première année au Ghana Technology University College  (GTUC) pour un bain linguistique à la suite duquel ils ont eu droit à un certificat.

 

Après des péripéties marquées par une année blanche (2013-2014), une convention a été signée entre l’éducation nationale du Gabon et l’University of education, Winneba (UEW) du Ghana pour une durée de 2 ans pour un montant de 279 437 320 FCFA. Une avance de 146 600 000 FCFA va être réglée par le Gabon. Sauf que l’ancien régime ne va  jamais régler le reliquat arrêté à 132 837 320 FCFA. Arrivé au terme de la formation, l’université d’accueil n’ayant pas perçu le reliquat décidera de confisquer les diplômes des impétrants.

 

« Lâchés par l’Etat gabonais, nous avons dû négocier avec le rectorat de l’université afin de passer les examens de fin de stage en attendant le règlement du reliquat par l’Etat gabonais. Notre demande a été heureusement agréée. C’est ainsi que nous avons pu passer les examens », a indiqué Pierre Claver Mounguengui, leader du collectif.

 

Alors que les stagiaires et l’université attendaient un dénouement de la situation, l’Etat Gabonais va se calfeutrer  dans un silence.  En avril 2017, devant cette confusion, les 75 stagiaires ont été rapatriés au pays. « Après notre retour au pays nous avons entamé des démarches auprès des plus hautes autorités du pays. Mais nous n’avons eu gain de cause jusqu’ici. D’où notre montée au créneau », a poursuivi le leader du collectif.

 

Cette confiscation est à l’origine de plusieurs blocages notamment  le fait que ces agents de l’Etat ne soient pas en mesure d’être reclassés. Le collectif note également la mort de plusieurs de leurs collègues. Un appel est lancé à l’endroit des autorités de la Transition dont le Président de la République, Brice Clotaire Oligui Nguéma. Quel pays !

 

Partagez:

0 Commentaires


Postez un commentaire

Votre adresse email ne sera pas publiée. Les champs marqués * sont obligatoires