Les déguerpis de la voie de contournement exigent leurs parcelles de terrain : le ministre de l’Habitat s’assoit sur le dossier

Le ministre de l'Habitat, Ludovic Megne Ndong.

Le 30 août dernier, le président de la Transition procédait à l’inauguration de la voie de contournement de l’aéroport de Libreville. Ce projet d’envergure, réalisé par la société AFCONS, marquait une étape décisive dans le processus de modernisation des infrastructures du pays. Toutefois, alors que tout le monde saluait cette œuvre de qualité, plusieurs compatriotes ne cessent de végéter. Attendre que leur soient, finalement, livré les parcelles de terrain après avoir été déguerpis de la zone de derrière l’aéroport à Okala.

Lors de la signature d’un protocole d’accord de déguerpissement, l’Etat gabonais s’était engagé à mettre à la disposition des déguerpis des parcelles de terrain dans la zone de Malibe 1. Le groupe GSEZ, en tant qu’entreprise adjudicatrice des travaux, avait, quant à lui, en charge de procéder aux indemnisations à hauteur de 10 milliards de FCFA. Si GSEZ s’est acquitté de ses obligations envers les personnes déguerpies, à ce jour, l’Etat gabonais n’a toujours pas mis à disposition les parcelles de terrain aux déguerpis. 

Ces derniers ont, à plusieurs reprises, saisi le ministre de l’Habitat pour se plaindre de cet état de fait. Mais, à ce jour, rien n’a bougé. Pire, le ministre Ludovic Megne Ndong fait preuve d’inertie sur le dossier au point de s’interroger sur les réelles motivations du membre du gouvernement. D’autant que le président de la Transition, mis au courant de ce dossier, a donné les instructions, pour que les déguerpis soient, au plus vite, installés sur les parcelles de terrain à Malibe 1.

Problème, indique une source proche du dossier, des squatters ont profité du laxisme du ministère de l’Habitat et de l’Agence Nationale de l'Urbanisme, des Travaux Topographiques et du Cadastre (ANUTTC) dans la mise en œuvre de ces parcelles de terrain, de s’installer à nouveau dans la zone. De quoi irriter les récipiendaires qui fustigent la nonchalance, voire l’incompétence du ministre Ludovic Megne Ndong.

(Affaire à suivre…)