IMG-LOGO
Accueil Article Le DG de la Marine Marchande arrêté à son lieu de travail : que reproche-t-on à Jean Cruz Lessagui ?
Société

Le DG de la Marine Marchande arrêté à son lieu de travail : que reproche-t-on à Jean Cruz Lessagui ?

IMG Jean Cruz Lessagui lors de son installation à la tête de la Marine Marchande.

C’est un coup de filet digne d’un film hollywoodien qui s’est joué hier matin au sein de la Direction Générale de la Marine Marchande. L’homme qui régnait en maître absolu sur cette administration maritime a été embarqué ironie du sort non pas sur un navire, mais bien dans un véhicule de la Direction Générale de la Recherche (DGR). Une arrestation qui a provoqué une vague d’enthousiasme parmi les employés, certains allant jusqu’à entonner des chants de délivrance.

 

Mais que reproche-t-on exactement à Jean Cruz Lessagui ? Officiellement, silence radio. Officieusement, les rumeurs courent aussi vite qu’un hors-bord lancé à pleine vitesse. Gestion opaque, abus de pouvoir, népotisme, ou encore détournements ? Si les accusations devaient se confirmer, l’homme pourrait bien être le dernier dinosaure à s’échouer sur les récifs de la bonne gouvernance.

 

Ce qui frappe dans cette affaire, ce n’est pas tant l’arrestation elle-même après tout, dans le Gabon de la transition, il n’est pas rare que les vents tournent brusquement mais bien la réaction du personnel. Lorsque des employés célèbrent ouvertement la chute de leur patron, cela en dit long sur l’atmosphère qui régnait dans les bureaux. On pourrait alors se demander : était-il un dirigeant modèle incompris ou un despote bureaucratique dont l’équipage n’attendait que le naufrage ?

 

Si les soupçons de malversations devaient être avérés, cela signifierait que la Marine Marchande, censée être le garant de la régulation du transport maritime, aurait elle-même navigué dans des eaux troubles. Ce dossier pourrait bien révéler l’ampleur d’un système gangréné où les passe-droits, les licences opaques et les intérêts privés auraient été la boussole unique d’une administration censée servir l’intérêt général.

 

En attendant que la lumière soit faite sur cette affaire, une chose est sûre : pour certains employés, c’est comme si l’on venait d’ôter l’ancre qui les maintenait au fond. Et si ce coup de filet marquait enfin la fin d’un long naufrage administratif ? La suite nous dira si la tempête ne fait que commencer…

Partagez:

0 Commentaires


Postez un commentaire

Votre adresse email ne sera pas publiée. Les champs marqués * sont obligatoires