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Société

L’IGIS en situation de "mort cérébrale" : le collectif des agents fustige le détournement de la RAC et exige une meilleure répartition des ressources

IMG Constant Serge Abessolo, actuel DG de l’IGIS, sous pression.

Le ton est monté, le samedi 13 mai dernier, dans les locaux de  l’Institut Gabonais de  l’image et du son (IGIS). Lors de cette réunion, le collectif des agents de ladite entité a fait le diagnostic du fonctionnement, des outils et des conditions de travail et des activités pour conclure à la « mort évidente » d’un outil qui était jadis la fierté du pays en matière de production cinématographique.

 

Dès l’entame de la réunion, le collectif a mis le doigt sur la question des nominations à l’IGIS pour constater que la quasi-totalité des nominations survenues à l’IGIS ces dernières années, et qui constituent l’équipe managériale, «  sont tout simplement contraire à loi. » Pire, le collectif relève que les indemnités versées à l’ensemble des  responsables de l’IGIS et aux agents employés dans leurs différents cabinets, représentent à ce jour, plus de 80% de la Redevance audiovisuelle et cinématographique  (RAC), source principale du paiement de ces émoluments.

 

Or, fustigent les agents,  cette augmentation exponentielle de la masse salariale de l’IGIS, entraîne, la diminution de ses revenus. Le collectif demande par conséquent qu’il soit définitivement mis fin à «  ce détournement de la RAC ».

 

Non sans indiquer que « l’IGIS est le temple du cinéma au Gabon. De ce fait, certaines nominations externes à ce secteur d’activité, sont tout simplement perçues comme des profanations ». Le collectif s’interroge de ce fait de l’utilité de nommer 2 conseillers du directeur général à  l’IGIS.

 

Une décadence à tous les niveaux

 

Les griefs portant sur la gestion de l’IGIS ne s’arrêtent pas là. «  Nous sommes aujourd’hui perçus comme un «  poids mort », un produit en fin de vie, qui ne peut même plus revendiquer le leadership  qu’il occupait sur le plan de la production cinématographique nationale », pestent les agents. Un constat amer, conséquence immédiate d’un outil de travail obsolète,  voir inexistant. Que dire du cadre de travail vétuste marqué par l’absence d’eau courante, des toilettes sans chasses, l’absence de bureaux ou d’espace de travail pour certains agents,  de nombreuses pièces délabrées, l’insuffisance de dotation en matériel de bureau pour les scénaristes…

 

Pour sortir du gouffre, le collectif  a émis des suggestions dont les plus imminentes portent, entre autres, sur la mise en place d’un organigramme opérationnel, conforme aux activités de l’IGIS, la mise en place d’un plan de financement visant à améliorer toutes les formes de commodités, la mise en place d’un plan d’investissement visant à doter l’IGIS d’un équipement digne d’une grande structure de production cinématographique.

Face à toutes ces récriminations, il reste à savoir la réponse que va apporter Constant Serge Abessolo, actuel DG de l’IGIS. 

 

(A suivre)

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1 Commentaires

Yeris - Jun 03, 14:44

Ah mon dieu est ce qu'on va s'en sortir ?


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