C’est la guerre ouverte au sein du Parti démocratique gabonais (PDG). Quelques heures seulement après qu’il ait saisit le tribunal de première instance de Libreville pour demander l’annulation de la décision de destitution d’Ali Bongo de la tête du PDG et la mise en place d’un bureau provisoire, Francis Nkea Nzigue a organisé, ce lundi 11 mars 2024, une conférence de presse.
Cette fois-ci, l’ex avocat et ministre d’Ali Bongo va plus loin en annonçant avoir saisi la Cour constitutionnelle aux fins de demander, si possible à cette instance, de procéder à la dissolution de l’ex parti au pouvoir au regard des actes graves d’illégalité posés par un groupe d’individus dont l’ex premier ministre, Alain-Claude Bilié-Bi-Nze.
L’ex- membre du gouvernement est, en outre, revenu sur la forfaiture qui s’est déroulée le 7 mars dernier au siège du Parti démocratique gabonais à Louis. « En l’entame de celle-ci ( la réunion du PDG NDLR) et après les formules de politesse d’usage, le secrétaire général adjoint assurant l’intérim, Monsieur Luc Oyoubi, a sollicité une suspension des travaux et est sorti de la salle avec quelques membres du nouvel organigramme. Trois heures après, Le secrétaire général adjoint est revenu dans la salle, sans aucun débat préalable, il a commencé à dire que les organes du parti ont été modifiés (…) Par ailleurs, il annoncé la destitution de monsieur Ali Bongo de la présidence du parti et la radiation de sa mère du parti démocratique gabonais. Ce fut alors la fin de la réunion… », fustige Francis Nkea Nzigue. Pour lui, cette façon de faire est totalement illégale, aux antipodes des textes qui régissent le fonctionnement du PDG.
Pire, pour le membre du bureau politique, on ne sait pas qui a procédé à ces nominations puisqu’à Ali Bongo a été destitué alors qu’il n’a jamais procédé au moindre réajustement. « Sur quelle base juridique ce nouvel organigramme a pu être conçu ? Tous les militants se posent la question aujourd’hui », dénonce-t-il. « J’ai également saisi la Cour constitutionnelle en tant que garant des droits fondamentaux de la personne humaine et des libertés publiques afin de faire constater ces agissements afin de prendre toutes ses dispositions et d’agir. Et de procéder, si possible, à la dissolution du parti. (…) La cour constitutionnelle doit annuler cette élection et si possible dissoudre un parti qui se comporte de cette manière » conclut l’avocat au barreau du Gabon.
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