Mettre fin à un système de prédation et de gabegie qui n’a que trop duré. Le ministre de l’Economie s’est engagé depuis sa nomination à la tête de ce département à réduire de manière considérable les dépenses de l’Etat dans la location des structures privées pour loger les administrations publiques. Fini les détournements de fonds à travers les baux administratifs, le membre du gouvernement a récemment annoncé, sur les ondes de Gabon 24, la mise en œuvre d’un programme de construction d’édifices publiques et autres cités administratifs qui vont permettre que l’administration gabonaise ne soit plus locataire. Ce, dans un délai de deux ans.
« Nous avons aujourd’hui une incongruité, l’Etat dans son propre pays est le parent pauvre. Et donc, sur les instructions du Chef de l’Etat, nous avons lancé une opération d’audit, de récemment de ce patrimoine. On peut pas imaginer qu’au Gabon les particuliers soient plus riches que l’Etat lui-même » a fustigé Henri Claude Oyima. Par conséquent, a-t-il poursuivi, dans un délai maximum de deux ans, aucune administration ne doit être locataire. Comment y arriver ? Le ministre de l’Economie explique que cela passe par la mise en œuvre actuelle d’un programme d’investissement de deux ans ( 2025 à 2027.) &@Il y a, en plus de la cité Emeraude en cours de construction à Libreville, d’autres projets qui vont concerner chaque ministère, rajoute le membre du gouvernement.
Il faut rappeler qu’Henri Claude Oyima avait, à travers une note datée du 16 mai dernier, instruit la suspension immédiate de tous les paiements relatifs aux baux administratifs.
Cette décision aussi grave que radicale visait à faire le point des dépenses de l’état en matière de location des bâtiments et autres édifices pour les services publics. Le ministre qui avait annoncé un audit complet de ce secteur constatait une explosion des dépenses de l’Etat. La preuve, soulignait la note rendue publique, entre 2013 et 2025, la dépense annuelle de l’État pour les loyers administratifs est passée de 6,7 milliards FCFA à plus de 25 milliards FCFA, soit un bond de 37,48 % par an en moyenne.
Cette flambée s’est accompagnée d’une dette cumulée de plus de 67 milliards FCFA, dont 28,3 milliards d’arriérés de paiement, rajoutait la note du ministère de l’Economie. Dans sa note, le ministre d’Etat relevait également les graves dérives ayant occasionné cette situation : la création anarchique d’entités administratives, l’absence de financement pour la réhabilitation des bâtiments publics, le manque de nouvelles constructions, ou encore la destruction de la Cité de la démocratie, qui abritait plusieurs institutions internationales.
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