Cette entité a été mise en place pour lutter contre l’enrichissement illicite et la corruption dans le pays. Sauf que la Commission nationale de lutte contre l'enrichissement illicite (CNLCEI), instituée, en 2023, peine à afficher un bilan positif en matière de répression ou de sanction contre la corruption et l’enrichissement illicite. Excepté quelques campagnes de conscientisation, l’institution, dirigée par Nestor Mbou, fait plus parler d’elle dans le registre des guerres intestines entre ses dirigeants.
C’est le cas, ces dernières semaines, de la guerre ouverte entre Aniamatsie Mbele et Nestor Mbou. Aniamatsie Mbele, actuelle secrétaire générale de la Commission vient, par le biais d’un huissier de justice, de faire parvenir une correspondance au président Nestor Mbou. Dans ce courrier (voir fac sim), la SG attire l’attention du président sur les graves violations des textes définissant ses attributions au sein de cette administration.
« Le Directeur Administratif et Financier ne doit pas signer des actes administratifs relevant de la compétence du Secrétaire général sans aucune délégation de pouvoirs », fustige Aniamatsie Mbele. Non sans indiquer dans ledit courrier que les différents actes administratifs signés « Pour Ordre » du Secrétaire général sans aucun mandat sont qualifiés de douteux, car ils sont signés par une autorité non compétente. Des révélations assez graves, lesquelles, dans un pays sérieux, auraient valu à Nestor Mbou une interpellation, afin de s’expliquer. D’autant que ces manœuvres visent, très clairement, à contourner le Secrétaire général de la Commission.
Pourquoi ? A quelles fins ? Y a-t-il, derrière cette façon de faire, la volonté de cacher des informations à celle qui est la deuxième personnalité de la Commission ? Seul Nestor Mbou est capable, aujourd’hui, d’apporter des réponses à toutes ces interrogations. Outre cette correspondance qui a pour objet « un recours hiérarchique », la SG, à travers son avocat, a fait constater « la suppression arbitraire de ses primes », notamment la prime de responsabilité financière prévue par les textes réglementaires. Au regard de la situation, Aniamatsie Mbele a décidé d’intenter une action en justice contre Nestor Mbou et l’institution.
« Ma cliente dénonce, une fois de plus, cet acharnement contre sa modeste personne. Les droits acquis et avantages attribués à une personne sont des prérogatives que l’on ne peut pas supprimer de manière arbitraire. Madame la Secrétaire générale n’a jamais été informée de l’entrée en vigueur d’un nouveau règlement », souligne Me Francine Meviane dans la lettre envoyée à Nestor Mbou, le 05 septembre dernier, et dont la Cigale Enchantée a pu obtenir une copie. Dans le même courrier, l’avocat affirme que les actes posés par Nestor Mbou violent les textes et usages en vigueur de la CNLCEI.
(A suivre à suivre…)
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