Tous vêtus de noir, couleur de deuil, les agents du ministère des Transports ont investi le parking de leur département ministériel au Centre-ville. Une montée de tension consécutive à l’échec des négociations débutées, il y a plus d’un mois.
Conséquence, hier lundi 7 septembre, à la faveur d’une assemblée générale conduite par Ghislain Malanda, le président du Samtac, les agents grévistes ont menacé de paralyser l’ensemble des activités au sein des Transports si leurs revendications ne trouvent toujours pas de solutions de la part du ministre, Armel Bounda Balondzi.
Entre autres, les agents revendiquent ; une révision complète des conventions de concession, la mise à disposition des locaux pour les administrations du ministère, le paiement des primes à l’ensemble des agents, un recensement des recettes générées par les différentes directions… Sauf que ce chapelet de revendications se heurtent aussi bien à l’impuissance du ministre, incapable d’emmener les directeurs généraux à la table des négociations, qu’à la volonté de ces derniers d’entretenir l’opacité sur les recettes générées. Malversations financières, corruption, marchandage en tout genre…Les directeurs des administrations des transports terrestre, du permis de conduire, de la sécurité routière, de la marine marchande… sont ouvertement accusés d’entretenir le floue et le climat délétère.
« Les directeurs généraux ont été convoqués par le ministre à faire état des ressources qu’ils engrangent au sein de leur direction, sauf que ces derniers ont volontairement refusé de se plier à une injonction en boycottant leur participation au comité ad hoc mis en place pour les négociations. Cela donne à penser que nous évoluons dans un environnement où des roitelets dictent leur loi. » s’indigne Ghislain Malanda.
Devant ce blocage, que faire ? Réponse du président du Samtac : « Nous allons faire comme les régies financières, saisir la présidence de la République et la Primature pour dénoncer cet état de fait ». Reste à savoir si ces saisines suffiront à débloquer la crise.
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