Le 29 juillet dernier, la Société nationale des hydrocarbures du Gabon (SNHG), couramment dénommée Gabon Oil Company (GOC), a finalisé le rachat de tous les actifs de la société pétrolière Tullow Oil pour 300 millions de dollars, soit près de 180 milliards de Fcfa. Si cette transaction marque la fin de plus de 21 ans de présence de la compagnie britannique au Gabon, elle illustre surtout la volonté des autorités gabonaise de désormais avoir la main sur son pétrole.
Pour autant, ce rachat d’actifs par l’Etat gabonais, à travers la GOC, n’a pas été une partie de plaisir. Bien au contraire, l’on a frôlé le fiasco en raison d’une absence de fonds. « La GOC n’avait pas les fonds nécessaires pour conclure l’opération. Ce qui aurait pu être un revers diplomatique majeur a fini par se transformer en urgence nationale : la transaction a été finalisée dans la précipitation, après avoir mobilisé des moyens supplémentaires pour sauver la face », révèle Inside News 241.
« L’affaire a d’ailleurs été bouclée dans un climat de tension extrême, sur fond de négociations financières discrètes. Le montage financier exact n’a toujours pas été rendu public », poursuit le média en ligne.
Il faut relever que les actifs cédés par Tullow à GOC comprennent plusieurs champs pétroliers offshore, notamment les participations dans les licences Tchatamba, Simba et Walt Whitman, désormais exploitées en partenariat avec Perenco, nouveau propriétaire opérationnel.
Pour Tullow Oil, les 180 milliards FCFA issus de cette vente contribueront à réduire significativement la dette du groupe, estimée à environ 1,38 trillion FCFA (2,3 milliards de dollars) à la fin 2023. L’entreprise Britannique prévoit désormais de concentrer ses investissements sur ses zones de production stratégiques, en particulier le bassin de Jubilee au Ghana, ainsi que sur de nouveaux projets d’exploration en Côte d’Ivoire et au Kenya.
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