Pendant plusieurs heures, les populations de cette localité de la province de la Ngounié ont immobilisé les camions transportant le bois. Ce afin d’exiger le reversement des ressources issues de cette exploitation pour le développement de Makongonio.
Une localité où il manque de tout. Absence d’eau potable, d’électricité, de logement décent, d’infrastructures sanitaires et scolaires de bonne qualité. Les populations de Makongonion, localité de la province de la Ngounié, vivent dans l’extrême précarité. On aurait dit des damnés de la terre. Délaissées et marginalisées par l’Etat central, les populations n’ont plus pour seule richesse que leur fierté.
Inacceptable donc d’accepter que des sociétés forestières exploitent de manière sauvage le bois sans pour autant que les fruits de cette richesse soient reversés pour le développement de la localité. Conséquence, hier lundi 28 juin, les populations sont montées au créneau pour exprimer ouvertement leurs frustrations. Ce, en immobilisant les camions transportant les volumes de bois.
« Nous ne sommes pas contre l’exploitation forestière, c’est la manière de faire. Le fonds de développement local n’est pas pris en compte par cette société, c’est-à-dire que la population a droit à 800 Fcfa par mètre cube de bois exploité. Comment comprendre que les grumiers vont circuler sur une piste d’éléphants ? La sécurité de tout le monde en dépend, que ce soit les conducteurs de grumiers ou encore, nous les usagers. C’est à ce titre que nous avons décidé de dénoncer au risque de vivre les revers du passé », confie le porte-parole des populations, aux micros de nos confrères de Onenews241.
Après plusieurs heures d’immobilisation et de dénonciation, il a fallu l’intervention des autorités administratives de la localité pour ramener les populations au calme. D’après plusieurs sources, les populations auraient consenti, sous les directives du préfet, à libérer les grumiers arrêtés. Avec comme condition quelques préalables : la réhabilitation des ponts et la mise en état de la chaussée (entre autres) avant le prochain convoyage des grumes. Reste que ces quelques mesures sont loin d’être suffisantes là où un plan de développement sérieux s’impose.
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