l'usine de Mouila fermée par les employés.
Ils n’en peuvent plus d’être plongés dans la pauvreté et la misère par une direction aussi irresponsable que mythomane. La semaine dernière, les employés de la société Wood Bois Gabon ont décidé de paralyser l’ensemble des activités dans l’industrie de Mouila (la principale du pays), afin d’exiger le paiement immédiat de deux mois de salaires.
Dans une lettre ouverte, placardée au portail de l’entreprise, les agents demandent au président de la Transition, le Général de Brigade Brice Clotaire Oligui Nguema, d’intervenir. Histoire de sauver ce qui reste de Wood Bois Gabon. « (…) Depuis deux mois les travailleurs n’ont pas perçu leurs salaires, ce qui engendre une grande détresse au sein des familles concernées. Cette situation affecte gravement le moral des employés, ainsi que le bon fonctionnement de l’entreprise, dont la survie est directement liée à l’engagement de ses salariés » peut-on lire dans le courrier envoyé au Chef de l’Etat.
Et de poursuivre : « nous nous permettons de solliciter votre intervention bienveillante pour aider à débloquer cette situation qui, sans solution rapide, pourrait entraîner des conséquences dramatiques sur le plan social et économique. »
L’enfumage face à la catastrophe
Cette situation sociale est la conséquence d’une gestion chaotique de l’entreprise au cours des dernières années. La situation est calamiteuse sur tous les plans (trésorerie à sec, difficultés à obtenir des crédits, accumulation de dettes, perte d’un marché très important, production de bois à l’arrêt, licenciements abusifs, arriérés de salaires en attente de régularisation, grèves, fournisseurs impayés, manquements graves à la législation du travail, non-paiement des cotisations sociales, dette fiscale importante, comptes bancaires au rouge, etc.).
Cette dégringolade, amorcée en 2023, s’est accélérée en 2024 en raison de l’incurie managériale de son PDG, flanqué d’une Directrice locale et d’une DRH importées dans son sillage et faisant montre d’une arrogance absolue envers les salariés.
Si, jusqu’à ce jour, le PDG de WBG a semblé privilégier la politique de l’autruche, cette fois, il n’aura pas d’autre choix que de faire face à la réalité, puisque les employés ont décidé de paralyser toutes les activités, du moins ce qui en reste. La réalité sociale met fin à la politique d’enfumage d’une direction générale, visiblement, incompétente et dépassée.
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