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Crise à Wood bois Gabon : le PDG, Guido Theuns, rattrapé par ses turpitudes

IMG Guido Theuns, le PDG de Wood bois Gabon.

Fallait-il en arriver là ? Bien sûr que non. Si et seulement si le Président directeur général de la société Wood bois Gabon avait pris la peine d’écouter les revendications des agents et travailler à trouver des solutions à la crise. Au lieu de cela, Guido Theuns n’a cessé de narguer les agents   en commanditant, dans une certaine presse, des articles à l’eau de rose visant à présenter une réalité à des années-lumière de la réalité.

 

Les agents, qui accusent deux mois de salaires impayés, incompris, ignorés et méprisés, ont, lors de leur mouvement de grève à l’usine de Mouila, mis le feu à certains engins de l’entreprise. S’il a fallu l’intervention des forces de l’ordre et de sécurité pour ramener le calme, Guido Theuns, le PDG, a, quant à lui, enlevé son corps. L’homme s’est, curieusement, gardé de communiquer sur la situation de crise dans « sa presse ».

 

Normal, la situation réelle de Wood bois Gabon n’est pas enviable : les dettes s’accumulent ; les négligences graves se multiplient avec des accidents et des incidents techniques parfois violents ; des périodes de non activité ; une production de bois quasi-nulle ; une gestion anarchique des ressources humaines ; des retards de salaires ; des quinzaines non réglées ; des engagements officiels non tenus ; des ardoises et des impayés à différents prestataires et sous-traitants.

 

A ce sombre tableau, se greffent les manigances visant à écarter de la direction générale toutes les compétences qui avaient encore le mérite d’alerter sur la trajectoire dangereuse prise par la société. Intimidations et mises à l’écart de cadres et de salariés, improvisation, désorganisation, accidents et incidents à répétition, dissimulation des manquements aux obligations sociales, légales et fiscales, sans oublier les sous-traitants, bailleurs et prestataires impayés.

 

Petit panorama des exploits managériaux au sein de WBG

 

Dès le mois de février de l’année en cours, plusieurs cadres et salariés de l’entreprise ont fait l’objet de pressions, de harcèlements ou de mises à pied pures et simples, afin de les remplacer par des personnes jugées plus utiles et surtout plus dociles aux injonctions de la nouvelle Direction.

 

Au bureau de Libreville, le DGA (nommé deux mois auparavant) a été limogé, la DRH et le responsable des achats mis à l’écart, l’expert-comptable a été écarté avec 24 h 00 de préavis, une salariée a démissionné en raison du harcèlement dont elle faisait l’objet. De manière récurrente, les employés se plaignent de l’attitude arrogante et menaçante de leur Directrice, protégée de Guido Theurns, le PDG.

 

A Mouila, le jeu de chaises musicales débouche sur une désorganisation absolue. Deux cadres de longue date (DAF et Responsable logistique et mécanicien) ont préféré démissionner que de subir un management oppressant. Un salarié gabonais a remplacé la DAF avant d’être écarté au bout de trois mois. Le chef de scierie vient de démissionner, excédé par les mauvaises relations avec la direction. Il a été remplacé par le veilleur de nuit du séchoir à bois qui a explosé, en mars, faute d’avoir été rempli en eau…).

 

Voilà la réalité !

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