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Société

Coupure d’électricité, pénurie d’eau et grogne sociale : que peut réellement Akure-Davain ?

IMG Séraphin Akure-Davain, ministre de l'Energie.

 Imaginez un pays où l’électricité est une légende urbaine et où l’eau se fait aussi rare que les promesses tenues. Pas besoin de chercher loin : bienvenue au Gabon, où la SEEG, en dépit de ses décennies d’existence, semble toujours apprendre le métier. Et dans ce chaos bien huilé, les Gabonais se tournent désormais vers leur nouveau ministre de l’Énergie, M. Séraphin Akure-Davain, pour demander : "Alors, M. le Ministre, quelle excuse pour aujourd’hui ?"

 

Les Gabonais, champions olympiques de l’adaptation

Il faut reconnaître que la SEEG a un don unique : transformer chaque citoyen en expert en solutions alternatives. Lampes solaires, groupes électrogènes, barriques pour stocker l’eau… Le Gabonais moyen est désormais un survivaliste chevronné. À ce rythme, ne serait-il pas judicieux d’ajouter "résilience face à l’incompétence" au programme scolaire national ?

 

Pendant ce temps, les factures pleuvent avec une régularité fascinante. L’ironie ? On paye plus pour moins : moins d’électricité, moins d’eau, mais une quantité infinie d’agacements. Et quand vient le moment de demander des comptes, la SEEG a toujours un coupable sous la main : une pluie trop abondante, une sécheresse trop sèche, ou, pourquoi pas, un moustique trop curieux.

 

M. Akure-Davain : le pompier ou le spectateur ?

M. le Ministre, vous êtes entré en scène avec des discours forts, critiquant les travers de l’ancien régime et promettant monts et merveilles. Mais depuis votre arrivée, la SEEG continue de nous prouver qu'elle est plus douée pour couper l’électricité que pour fournir des solutions. Que comptez-vous faire ? Rester spectateur de ce désastre ou enfiler le costume du réformateur courageux ?

 

Les Gabonais sont fatigués des colloques interminables et des "projets à l’étude". Ils veulent des actes. Pourquoi ne pas, par exemple, ouvrir la voie à une concurrence sérieuse dans le secteur ? La SEEG semble si installée dans sa zone de confort qu’un peu de compétition lui ferait peut-être le plus grand bien.

 

La SEEG, un héritage qui pèse lourd

Soyons honnêtes : si la SEEG était une entreprise privée dans un autre pays, elle aurait déjà fait faillite. Mais ici, elle persiste, comme un mauvais film qu’on est obligé de revoir encore et encore. Est-il temps de tourner la page et de créer une nouvelle structure publique ou privée, capable de répondre aux attentes de la population ?

 

Nous savons que la tâche est immense, M. le Ministre. Moderniser les infrastructures, attirer des investissements et réformer un secteur gangrené par l’immobilisme demanderont du courage et de la vision. Mais si vous ne le faites pas, qui le fera ?

 

Les Gabonais méritent mieux

M. Akure-Davain, le peuple gabonais n’a pas besoin de grands discours ou de promesses vides. Il a besoin de lumière dans ses maisons et d’eau dans ses robinets. Et si ces besoins fondamentaux vous semblent trop complexes à satisfaire, alors peut-être devriez-vous laisser la place à quelqu’un qui a des solutions au lieu d’excuses.

 

Le Gabon ne peut plus se permettre de rester coincé dans l’obscurité au propre comme au figuré. À vous de montrer que vous êtes l’homme de la situation, ou de rejoindre la longue liste des responsables qui ont préféré briller par leur immobilisme plutôt que par leurs actions.

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