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Cocaïne, Tramadol et confessions en série : le bal des narcotrafiquants

IMG Les deux narcotrafiquants sont passés aux aveux.

Si la lutte contre le trafic de drogue avait un festival, la Direction générale des services spéciaux (DGSS) remporterait haut la main le prix du meilleur acteur. Avec 17 kg de cocaïne saisis, d’une valeur estimée à un milliard de francs CFA, les agents ont une fois de plus prouvé qu’ils savent trouver la marchandise… plus efficacement que les clients eux-mêmes.

 

Joseph Akodiwe, l’un des cerveaux en herbe arrêté lors de l’opération, n’a pas manqué de dévoiler les secrets du métier. « Il y a un transitaire au Cameroun qui regroupe les colis. Quand ça arrive à Libreville, chacun récupère le sien. » Une organisation si bien huilée qu’on se demande pourquoi ces talents n’ont pas été repérés par une multinationale de la logistique. DHL, UPS, prenez des notes !

 

De son côté, Nzue Arnaud, un autre suspect, a opté pour une stratégie de communication plus directe : « À la maison, j’avais de la drogue. De la poudre, des cartons, des comprimés. » En une phrase, il a établi un record d’honnêteté rarement observé dans les affaires criminelles. Il manquerait presque de demander un reçu pour ses stocks.

 

La drogue : l’or noir des temps modernes ?

Avec une cocaïne « encore à l’état pur », selon un enquêteur, et 2 500 boîtes de Tramadol interceptées, le marché local semble avoir trouvé son eldorado. Les chiffres donnent le tournis : 120 millions de francs CFA pour la cocaïne, 52,5 millions pour quelques gélules, et 60 millions pour le Tramadol. Qui a dit que l’économie était en crise ?

 

Des chefs de cartels version stars hollywoodiennes

Bony, Bakari Djimbo, Emmanuel et Judicaël Mvoulou, les présumés barons de ce réseau, continuent de jouer à cache-cache avec les autorités. On imagine déjà leurs noms en haut de l’affiche d’un film intitulé Les rois de la poudre. Peut-être ont-ils même déjà un plan marketing, avec des hashtags prêts à enflammer les réseaux sociaux.

 

Pendant que certains peinent à boucler leurs fins de mois, la DGSS, elle, accumule les trophées. 6 kg de cocaïne en septembre, 25 kg de cannabis en novembre, et maintenant cette prise magistrale. Une telle régularité ferait envie à nos équipes nationales de football.

 

Mais attention, derrière le spectacle se cache une réalité bien plus sombre. Ces saisies record rappellent que le Gabon est désormais un point chaud sur la carte des trafics internationaux. Pourtant, les barons de la drogue semblent s’inspirer des modèles d’entreprise les plus performants, tandis que leurs rivaux dans d’autres secteurs peinent encore à honorer leurs contrats.

Un avenir plein de promesses (et de poudre)

En attendant, la DGSS continue d’écrire son histoire, entre exploits sécuritaires et anecdotes savoureuses. Peut-être verrons-nous bientôt des suspects se reconvertir en conférenciers, expliquant « comment bâtir un empire » (sans se faire attraper). Et qui sait, peut-être qu’un jour, leurs talents d’organisation bénéficieront à des activités plus nobles.

 

En tout cas, une chose est sûre : si les trafiquants pensent encore pouvoir échapper à la DGSS, ils risquent de finir par comprendre que dans ce jeu, les vrais pros, ce sont les agents. Quant au public, il attend la suite avec impatience. Une nouvelle saison, peut-être ?

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