Après un temps de répit, revoilà les palabres à la Direction générale de la Marine Marchande. Le personnel visiblement en colère a décidé d’en découdre avec le patron des lieux, Fidèle Angoue Mba. Il réclame le paiement des primes et des meilleures conditions de travail. Pour la direction générale, la réalité est tout autre. Là-bas, on affirme tout mettre en œuvre et travailler en étroite collaboration avec les partenaires sociaux.
L’accalmie n’aura duré qu’un temps. Après huit mois de grève, le personnel, réuni au sein du Syndicat national des agents de la Marine marchande, a décidé de reconduire sa grève. Avec comme points de revendication, le paiement des primes internes (aussi appelées frais de visite), les primes de rendements. Il y a aussi les meilleures conditions de vie et de travail, l’organisation des états généraux de la Marine marchande. Il s’agit d’une rencontre devant permette le renouvellement des textes législatifs et réglementaires qui régissent cette entité, aujourd’hui, obsolètes. Elle devrait également aboutir à la révision et à l’adoption de ces textes pour les arrimer aux standards nationaux et internationaux.
Mais pour la Direction générale, la réalité est tout autre. Pour les proches de Fidèle Angoue Mba, la Direction générale travaille en collaboration avec le Syndicat nationale de la Marine marchande (Synamm). Elle en veut, pour preuve, la signature d’un protocole d’accord, le 12 avril 2021, et la mise en place d’un comité de suivi dudit protocole. « Les partenaires sociaux sont une force de proposition, et cela, nous en tenons compte », indique un cadre de la Marine marchande. Et de poursuivre : « Ces derniers (les syndicalistes Ndlr), qui sont d’abord des agents de la Marine marchande, sont au fait des réalités quotidiennes de cette administration. Nous avons ainsi décidé de les impliquer dans certains aspects du management. C’est à ce titre qu’ils prennent part aux différents Comités de direction, pour apporter la voix des agents sur certaines questions ».
Au sujet, par exemple, des textes qui régissent la Marine marchande, la Direction générale reconnaît que les textes législatifs et réglementaires actuels sont caducs. Pour elle, également, « la révision et l’adoption de ceux-ci, afin d’arrimer la DGMM aux standards nationaux et internationaux, s’imposent avec acuité ».
Quid des primes ?
Pour la Direction générale, les primes sont, actuellement, en train d’être payées. Il y a un blocage au Trésor public. « La mise à disposition de la ristourne issue de nos recettes est assujettie aux mécanismes d’orthodoxie financière régissant la gestion des deniers publics. Toutefois, des voies d’allègement sont en cours de négociation avec les services compétents. La résolution de ces principales difficultés entraînera une accalmie pérenne au sein de la DGMM », affirme un collaborateur du DG.
« Nous avons trouvé une structure totalement paralysée, marquée par un climat de grève. Il fallait donc, dans un premier temps, faire l’état des lieux et un compte-rendu exhaustif à la hiérarchie pour une résolution à court, moyen et long terme des problèmes ». Parmi ces résolutions, il y a, entre autres, le recouvrement encourageant versé dans les caisses du Trésor public via l’agence comptable en dépit de la situation économique difficile accentuée par la pandémie de la Covid-19 ; le relèvement du taux de la ristourne des recettes de la DGMM de 0 à 40 %...
Maintenant, il reste à savoir si ces avancées permettront de déminer la crise.
Votre adresse email ne sera pas publiée. Les champs marqués * sont obligatoires