À Bas-de-Gué-Gué, deux illusionnistes en uniforme SEEG ont été pris en flagrant délit de racket, confirmant que dans ce pays, la débrouillardise atteint des sommets... ou des abîmes. David Ghislain L.K. et Derreck P.M., respectivement 41 et 34 ans, se sont autoproclamés agents de la SEEG, avec pour mission de “régulariser” l’électricité des habitants contre de l’argent bien réel.
Leur stratégie ? Un mélange de mise en scène digne d’Hollywood et de cynisme glaçant. Uniformes presque authentiques, discours ficelé, et une arrogance que seuls les faux agents ou les vrais prédateurs institutionnels peuvent se permettre. Résultat ? Des habitants floués et une entreprise déjà mal-aimée encore plus décrédibilisée.
SEEG : victime ou complice involontaire ?
Si ces escrocs ont pu opérer en plein jour, c’est bien parce que la SEEG elle-même offre un terreau fertile. Des agents introuvables, des coupures fréquentes, et une communication plus rare qu’un courant stable : voilà le cocktail parfait pour que des arnaqueurs s’engouffrent dans la brèche. Peut-on vraiment en vouloir à la population de ne pas avoir vu la supercherie ? Entre le faux et le vrai, la frontière semble bien mince dans une entreprise où le chaos règne.
Le duo a été arrêté grâce à un courageux citoyen, prouvant que dans ce pays, la vigilance populaire remplace souvent les défaillances des institutions. Mais derrière cette interpellation se cache une question plus grave : combien d'autres réseaux similaires continuent d’opérer ? Car selon des sources policières, les deux imposteurs ne seraient que les pions d’une organisation bien huilée, dont les ramifications restent à découvrir.
Une leçon pour tous
Cette affaire expose crûment les failles structurelles du système. À trop jouer avec la patience des citoyens, on finit par en faire des proies idéales pour des arnaqueurs. Et à force de confondre silence et gestion, les entreprises publiques comme la SEEG laissent leurs services essentiels devenir des zones grises où règnent la méfiance et le désordre.
Une satire du quotidien
Finalement, que reste-t-il de cette histoire ? Une SEEG toujours aussi critiquée, des escrocs en prison, et un peuple qui, entre deux coupures, se demande si la vraie fraude ne vient pas d’un système qui les maintient dans l’obscurité. Quant à David et Derreck, peut-être auraient-ils fait d’excellents gestionnaires à la SEEG. Après tout, ils ont au moins compris comment capter l’attention des Gabonais – un exploit que bien des responsables peinent encore à accomplir.
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