Que faire de lui ? Quelle voie de sortie pour cet homme qui refuse de quitter le territoire national près de neuf mois après avoir été déposé par celui qui était son commandant en chef de la Garde républicaine. Contrairement au Niger où le président déchu, Mohamed Bazoum, est toujours gardé par les militaires désormais au pouvoir, dans le cas du Gabon, Brice Clotaire Oligui Nguema a tenté d’exfiltrer à maintes reprises Ali Bongo. Il n’en est rien. L’ex dictateur gabonais ne veut rien entendre, il ne quittera le Gabon qu’à une seule condition ; la libération de son épouse Sylvia et de son fils Nourredin. Tous les deux incarcérés à la prison centrale de Libreville pour, entre autres, les faits de malversations financières. Cette position l’a réitéré dans l’interview accordée à Jeune Afrique, le 10 mai dernier.
Lors de sa dernière visite en Côte d’Ivoire, Oligui Nguema avait sollicité l’intervention du président Alassane Ouattara. Ce, afin que le président ivoirien fasse entendre raison à son ex- homologue. Là aussi, l’initiative s’est soldée par un cuisant échec. Ali Bongo ne veut rien savoir. Mieux, l’ex président a décidé de passer, ces dernières semaines, à l’offensive. Par l’intermédiaire de ses avocats français, il a indiqué faire l’objet d’une détention arbitraire et que son épouse et son fils seraient l’objet de « séquestration » et de « traitements inhumains ». Ali Bongo par ses avocats a annoncé entamer une grève de la faim.
Tollé dans la République et fusion d’indignations
Le gouvernement, visiblement agacé par cette hideuse campagne qui vise à salir l’image des autorités gabonaises, a réagi de manière virulente à l’agitation des Bongo/Valentin. « Le gouvernement tient à affirmer avec force qu’ils ne subissent aucune forme de torture ou de mauvais traitements comme énoncé par leurs avocats. (…) Il y a une tentative de manipulation de l’opinion publique, une volonté manifeste de faire pression sur la justice gabonaise et une intention claire de nuire à l’image des nouvelles autorités, ce qui est totalement scandaleux », a tempêté Laurence Ndong dans un communiqué en date du 15 mai dernier.
Que faire d’Ali Bongo ?
Au sommet de l’Etat, c’est désormais la question qui revient. Pour les plus extrémistes dans le régime des militaires, Ali doit répondre de ses actes. « S’il (Ali Bongo) a repris assez de force pour mener une grève de la faim, il peut donc désormais faire face à la justice gabonaise suite à de nombreuses plaintes contre lui dont celles de la société civile et des acteurs politiques », commente une source à la présidence de la République.
Le gouvernement peut aussi initier des plaintes pour les actes de malversations financières, de détournement de fonds. Sans omettre le dossier sensible des massacres de 2016.
Des options que refuse d’envisager pour l’instant Oligui Nguema. Le Chef de l’Etat tient à préserver l’ancien président d’une incarcération. Mais à force de tirer sur la corde et de pousser, il ne sera pas étonnant que cette affaire finisse mal pour le fils de Joséphine Kama Dabany.
Pourquoi ménage -t-on autant cet assassin et pilleur du Gabon en plus de faux Acte de Naissance d'où usurpation du pouvoir présidentiel pendant 14 ans? Que craint le CTRI?
Votre adresse email ne sera pas publiée. Les champs marqués * sont obligatoires