S’ils n’ont pas tenu à boycotter le défilé du 17 août 2024, il n’en demeure pas moins que les agents de l’Agence nationale des parcs nationaux sont, actuellement, en grève. Ils revendiquent plus de deux mois de salaires impayés. Une situation qui n’est pas nouvelle, en dépit de l’arrivée au pouvoir des militaires. Et cette fois-ci, la crise ne frappe pas seulement les agents. Le Secrétaire exécutif, Omer Ntougou Ndoutoume, et l’ensemble du directoire accusent eux aussi le même nombre de mois de salaires impayés.
De quoi inquiéter les écogardes qui revendiquent désormais des intégrations à la Fonction publique pour mettre fin à cette situation de précarité. « Nos salaires sont irréguliers, nous passons 3 à 4 mois sans salaire. Donc, cette fois-ci, nous avons décidé de rentrer en grève générale illimitée jusqu’à ce que les plus hautes autorités de la Transition arrivent à nous proposer un salaire régulier », a expliqué Sosthène Ndong Engonga, Secrétaire général du Syndicat national des écogardes du Gabon.
Omer Ntougou Ndoutoume, le Secrétaire exécutif dit comprendre la décision des agents : « Ce sont tous les agents de l’Agence, y compris moi-même, qui ne sont pas payés depuis deux mois. Parce que nous sommes payés par une subvention de l’Etat qui est inscrite dans la Loi de finances ; et c’est le décaissement de cette subvention qui prend souvent du temps ».
L’Agence nationale des parcs nationaux compte, à ce jour, plus de 500 agents, y compris les écogardes. L’entité vit grâce aux subventions des bailleurs de fonds et de l’Etat. Du fait d’une certaine gabegie dans la gestion des fonds alloués, plusieurs partenaires de l’ANPN ont tourné le dos. Conséquence, les agents payés avec les fonds extérieurs sont, régulièrement, privés de leurs émoluments. Même situation pour les agents payés sur fonds de l’Etat.
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