IMG-LOGO
Accueil Article Affaires étrangères : face à la menace d’une restriction des frais de mission, les syndicats menacent d’entrer en grève
Société

Affaires étrangères : face à la menace d’une restriction des frais de mission, les syndicats menacent d’entrer en grève

IMG Les syndicats prêts à tout paralyser.

La grève est officiellement déclarée au ministère des Affaires étrangères, et elle s’annonce aussi déterminée qu’un agent en route pour une « mission » fictive. Réunis en assemblée générale ce lundi 20 janvier 2025, les membres du syndicat des agents du ministère ont lancé un message clair : ils refusent de voir leur petit paradis des frais de mission transformé en enfer de rigueur budgétaire.

 

Depuis que le ministre Michel Régis Onanga Ndiaye a osé comparer certains agents à des touristes financés par le contribuable, la tension monte au sein de cette administration. « On n’est pas des vacanciers, mais des serviteurs de l’État », s’est insurgé un délégué syndical. Puis, d’un ton plus discret : « Enfin, sauf pour les rares fois où on reste un peu au village… mais ça, c’est culturel ! »

 

La goutte d’eau ? La menace du ministre de transmettre des dossiers douteux au redoutable B2, cette Direction générale des contre-ingérences et de la sécurité militaire qui donne des sueurs froides rien qu’à son évocation. « Depuis quand le B2 gère les notes de frais ? » s’interroge un agent, feignant l’innocence. « À ce rythme, ils vont vérifier nos tickets de restaurant et demander pourquoi on prend un dessert ! »

 

Le syndicat, dans un communiqué cinglant, accuse le ministre de vouloir détourner l’attention des vrais problèmes. « Ce ministère n’a pas un problème d’argent, vraiment ? Nous avons surtout un problème de dialogue social. Nous réclamons des formations, des promotions et des primes, mais tout ce qu’on nous offre, ce sont des menaces et des contrôles fiscaux déguisés. »

 

Mais le clou du spectacle reste la promesse du ministre de mieux contrôler les missions. Désormais, les agents devront produire des comptes rendus détaillés et irréprochables. « Ce sera bientôt plus simple d’obtenir un visa pour la Lune que de faire une mission à Bitam ! » a raillé un membre du syndicat.

 

Pour beaucoup, cette grève est un bras de fer entre une administration attachée à ses acquis et un ministre décidé à jouer les redresseurs de torts. Mais derrière les slogans et les revendications, une question demeure : qui cédera le premier ? En attendant, les dossiers diplomatiques s’empilent, les ambassadeurs attendent des réponses, et le syndicat promet de maintenir la pression. Et si l’argent des frais de mission est en suspens, une chose est sûre : au ministère des Affaires étrangères, la colère, elle, est bien réelle.

Partagez:

0 Commentaires


Postez un commentaire

Votre adresse email ne sera pas publiée. Les champs marqués * sont obligatoires