Un lundi pas comme les autres. On aurait dit que ce 27 janvier coïncidait avec la période de grandes vacances tant les établissements pré-primaires, primaires, secondaires de la capitale sont désertes. Comme il fallait s’y attendre les parents ont, par vigilance, gardé leurs progénitures à la maison devant le spectre des enlèvements et de la violence survenus ces derniers jours dans le pays. Les quelques parents qui, tout de même, ont effectué le déplacement dans les établissements afin d’y déposer leurs bambins ont vite fait de les ramener à la maison. Les enseignants et autres membres de l’administration, pour certains à leur poste, n’ont pas voulu prendre, sur eux, la responsabilité de garder les élèves dans les établissements.
Ce, en dépit des communiqués du ministre de l’Education nationale, Patrick Daouda Mouguiama, qui invitait les apprenants et enseignants à reprendre le chemin de l’école dès ce lundi matin tout en promettant le renforcement d’un dispositif sécuritaire autour des écoles. Pas suffisant, semble-t-il, pour les parents qui accusent le gouvernement de minimiser l’ampleur de la crise en jouant au médecin après la mort. Sinon comment expliquer l’annonce d’un déploiement armé alors que l’on nie en amont l’existence du phénomène d’enlèvements ? Pourquoi n’avoir pas pris ces mesures sécuritaires dès l’annonce des premiers cas de disparitions ?
Des interrogations qui à la vérité mettent en évidence non seulement l’incapacité de Julien Ngoghé et son équipe à sécuriser les populations mais en outre témoignent de ce que dans cette crise le gouvernement est totalement dépassé par les évènements. Il est peut-être temps de tirer toutes les conséquences de cette impuissance.
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